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11/01/1998 Sergei Prokofiev : Les Fiançailles au couvent Solistes, choeur et orchestre du Théâtre Bolshoï, Alexandre Lazarev (direction)
BMG Mélodiya (2 CD), enregistré en 1990, pas de livret, synopsis Que fait-on lorsqu'un éditeur réédite le meilleur enregistrement d'une des oeuvres les plus géniales et délicieuses du siècle, mais encore largement méconnue, à un prix très réduit ? On l'achète. Bravo. Géniale, donc, tant l'invention mélodique de Prokofiev est bouillonnante, quasi mozartienne, et l'écriture d'une clarté et d'une acuité rares. Délicieuse également, car il s'agit - comme le titre l'indique - d'une comédie ("Opéra lyrico-comique") fine, burlesque, mais qui ne tombe jamais dans la superficialité de l'opérette. La musique est d'une gaieté profonde et sincère, l'enchantement est total. Ecrite en 1940, l'oeuvre est moins "acide" que L'Amour des trois oranges (1921), mais elle retrouve l'entrain et l'inventivité du meilleur opéra du compositeur russe. La troupe du Bolchoï, magnifiquement captée, touche à la perfection et fait preuve de plus de nervosité et d'alacrité que le Kirov dirigé par Gergiev qui vient d'enregistrer l'oeuvre pour Philips. On en regrette d'autant plus l'absence du livret, même si le synopsis est détaillé. Philippe Herlin
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