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07/12/2012
Richard Wagner: Symphonie en ut – Symphonie en mi (orchestration Mottl) – Huldigungsmarsch (orchestration Raff) – Rienzi: Ouverture – Kaisermarsch

Royal Scottish National Orchestra, Neeme Järvi (direction)
Enregistré à Glasgow (19 août 2010 [Kaisermarsch], 21 et 22 mars 2011) – 79’09
Chandos CHSA 5097





Sélectionné par la rédaction


Est-ce l’approche de l’un de ces bicentenaires qui fournissent toujours le prétexte d’aller fouiller dans les recoins relativement négligés des catalogues des grands créateurs? Toujours est-il que l’infatigable Neeme Järvi, à la tête de l’Orchestre national royal d’Ecosse dont il fut le directeur musical de 1984 à 1988, dont il est le chef honoraire depuis 2006 et avec lequel il enregistre toujours aussi régulièrement chez Chandos, s’intéresse à Wagner: non pas au compositeur d’opéras, comme le chef estonien a pu le faire par le passé chez le même éditeur au travers d’extraits symphoniques, mais essentiellement au symphoniste. Excellente idée, car ce disque passionnant, au minutage généreux, servi par une prise de son spacieuse, transparente et confortable et accompagné d’une bonne notice (en anglais, allemand et français) est réjouissant de bout en bout.


Relativement connue, la Symphonie en ut (1832), qui regarde vers le premier Schubert, vers Beethoven et plus encore vers Weber, demeure finalement assez peu enregistrée. Järvi la fait pétiller, la rend à sa juvénilité débordante, celle d’un compositeur de 19 ans, qui la jugea toutefois suffisamment digne pour en achever la révision exactement un demi-siècle plus tard. La Symphonie en mi (1834) est beaucoup moins célèbre, car elle demeura inachevée au stade de son deuxième mouvement: Cosima Wagner en ayant retrouvé le manuscrit trois ans après la disparition de son mari, elle demanda à Felix Mottl d’en réaliser l’orchestration, comme il l’avait déjà fait de la plupart des Wesendonck-Lieder. De nouveau d’un bel élan parfaitement impulsé par le chef, elle reste fortement tributaire de Weber, mais pourrait également évoquer Mendelssohn. Un peu postérieur à ces deux œuvres qui mériteraient davantage les honneurs du concert, son troisième opéra, Rienzi (1840), se situe encore dans sa première période créatrice: Järvi en allège l’Ouverture pour l’exempter de toute pesanteur ou vulgarité.


Les compléments constituent de vraies raretés: deux pages où le révolutionnaire de 1848 fait successivement obédience à Louis II dans une Marche d’hommage (1864), ici dans sa version symphonique dont l’instrumentation fut menée à bien par Raff, et au nouvel empereur Guillaume dans une Marche impériale (1871) qui cite le choral Ein’ feste Burg. L’interprétation, presque au second degré, valorise avec talent ces deux pièces de circonstance où l’inspiration est supplantée par le métier – mais quel métier!


Simon Corley

 

 

 

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