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06/11/2012
John Cage : Sonates et Interludes

Cédric Pescia (piano)
Enregistré à la Funkhaus de Berlin (7 et 8 octobre 2011) – 64’
Aeon AECD 1227 (distribué par Outhere) – Notice en français et anglais





En avril dernier, Alphonse Cemin (vingt-six ans, cette année) osait jouer, dans le Casino Barrière de Deauville, une sonate de John Cage. Il était alors heureux de constater que l’œuvre musicale de John Cage (1912-1992), cent ans après la naissance et vingt ans après la mort du compositeur, continuait d’attirer de jeunes interprètes. Ses Sonates et Interludes pour piano préparé (1946-1948) n’ont pas encore été relégués au magasin des curiosités historiques, souvent évoquées mais rarement jouées. Au disque, Cédric Pescia, pianiste franco-suisse né en 1976, confirme l’attrait de ces pages en s’y attelant avec un réel bonheur.


Les partitions sont en fait exigeantes. Il y a un équilibre à trouver entre la préparation méticuleuse du piano par l’insertion entre ses cordes d’objets divers et variés, la radicalité des conceptions musicales et l’inspiration indienne, qui éloignent de l’instrument, et le jeu pianistique traditionnel autour de structures pouvant faire penser à Domenico Scarlatti – John Cage ne se voulant en rien provocateur – qui fait revenir, paradoxalement, au piano. C’est du piano et ce n’est pas du piano. Entre Occident et Orient. Entre jazz et mysticisme à la Georges Gurdjieff. Et l’équilibre doit se retrouver bien entendu dans l’enregistrement.


La réussite du disque est à cet égard incontestable. Chaque note a été travaillée, soupesée, calibrée. Le toucher de Cédric Pescia est infiniment délicat, l’interprète étant plus sensible au mystère poétique de ces courtes pages ainsi qu’à la sculpture des sons qu’aux dynamiques rythmiques. Les couleurs sont alors extraordinairement variées: cloches, plus ou moins fêlées, clavecin, tambourins, gamelan, vibraphone se retrouvent comme dans un petit ensemble de percussions. La prise de son, très près mais toujours claire, lui rend pleinement justice.


Une fort belle version, parfaitement rafraîchissante.


Le site de Cédric Pescia


Stéphane Guy

 

 

 

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