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06/10/2012
Jan Dismas Zelenka : Sonates en trio n° 4, n° 5 et n° 6, ZWV 181

Pasticcio Barocco
Enregistré en l’église de Mont-Saint-Vincent, Saône-et-Loire (26-28 août 2010) – 50’08
Hérisson LH05 (distribué par Hérisson) – Notice bilingue (français et anglais) de Mathieu Dupouy





L’œuvre de Jan Dismas Zelenka (1679-1745) est peu à peu redécouverte: on ne peut que s’en réjouir. Même si ce sont plutôt ses œuvres orchestrales et chorales qui sont à l’honneur (voir ici et ici), sa musique de chambre fait également l’objet d’une attention réelle de la part des ensembles les plus divers. Originaire de Bohême, contrebassiste à la chapelle royale de Dresde, ayant comme beaucoup de ses confrères d’alors parcouru une bonne partie de l’Europe avant de se fixer à Vienne, Zelenka a notamment composé six Sonates en trio dont trois seulement sont données ici. Face à une rude concurrence discographique (on relèvera notamment les versions gravées par la Camerata Bern chez Brilliant et par plusieurs spécialistes du genre tels Paul Dombrecht, Marcel Ponseele et Chiara Banchini chez Accent), les versions des Quatrième, Cinquième et Sixième sonates données par l’ensemble Pasticcio Barocco (dont on avait déjà souligné la grande réussite dans Telemann) sont d’un excellent niveau.


Ces partitions alternent avec un vrai bonheur le beau son et la virtuosité au service de la musique, celle-ci n’étant nullement recherchée pour elle-même. C’est ce que l’on ressent en écoutant la Sixième Sonate. Après un premier mouvement où prédomine la tristesse, on se laisse emporter par le deuxième mouvement Allegro où les entrelacs des deux hautbois (magnifiquement tenus par David Walter et Hélène Gueuret) se multiplient soudain. Il en va de même pour ce second Allegro, très beau mouvement où la douce pulsation à trois temps se double de traits extrêmement techniques pour le hautbois et le basson de Fany Maselli (notamment à partir de 2’55). Le climat de la Cinquième Sonate est bien différent: par ses couleurs, on quitte les rives de l’Elbe pour descendre plus au sud, dans la Péninsule, tant certains phrasés et certaines touches colorées évoquent immédiatement la musique d’Antonio Vivaldi (c’est particulièrement vrai dans le premier mouvement, un Allegro). Cette pièce fournit une nouvelle occasion pour admirer la technique de Fany Maselli que ce soit dans les doigtés ou, surtout peut-être, dans les détachés, particulièrement difficile pour les instruments à anche double. Quant à la Quatrième Sonate, elle illustre parfaitement le propos liminaire en alliant à la fois la technique (l’Allegro) et la douceur la plus angélique. A cet égard, on ne peut qu’être frappé par les accents presque dignes de la Gran Partita de Mozart qui naissent de l’Andante, où la berceuse du basson n’est troublée que par quelques traits du théorbe, le hautbois se laissant guider pour sa part par un chant totalement aérien.


Voilà une grande réussite qui, en outre, permet de mettre à l’honneur un excellent ensemble: que demander de plus?


Le site de Pasticcio Barocco


Sébastien Gauthier

 

 

 

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