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05/17/2012
«Intuition»
Juan Crisóstomo de Arriaga : Quatuor n° 3
Wolfgang Amadeus Mozart : Quatuor n° 6, K. 159
Franz Schubert : Quatuor n° 4, D. 46

Quatuor Modigliani: Philippe Bernhard, Loïc Rio (violon), Laurent Marfaing (alto), François Kieffer (violoncelle)
Enregistré à Paris (septembre 2011) – 54’50
Mirare MIR 168 (distribué par Harmonia Mundi)






Il serait dommage de s’arrêter à un titre («Intuition») qui se veut sans doute accrocheur mais qui sonne en fin de compte à la fois fade et vague («les trois quatuors ici réunis sont une preuve de l’étonnante intuition des jeunes Mozart, Schubert et Arriaga») – celui de la notice, évidemment excellente, de Jean-Michel Molkhou (en français, anglais et allemand), «Etoiles naissantes», aurait par exemple été préférable. Il ne faut pas non plus se laisser dérouter par l’illustration de couverture – les membres du Quatuor Modigliani saisis à quelques centimètres du plancher, au beau milieu d’un bond collectif parfaitement coordonné – photographie plaisamment décalée mais qui, d’ici un ou plusieurs lustres, aura sans nul doute rejoint les anthologies du grotesque, déjà particulièrement riches dans le domaine discographique.


Dommage, car ce serait manquer le nouveau disque (au minutage un peu court) de l’un des quatuors les plus brillants de la très talentueuse et très nombreuse nouvelle génération française: fidèles à leur excellence instrumentale, les musiciens français dosent à la perfection le volontarisme juvénile et le sensibilité à fleur de peau qui caractérisent leur programme. Et ce serait aussi manquer l’occasion somme toute assez rare d’entendre l’un des trois Quatuors (1824) d’Arriaga. Mort à Paris dix jours avant son vingtième anniversaire, le «Mozart espagnol» reste certes assez classique, se plaçant sous le patronage de Haydn, de Mozart, de Schubert et du Beethoven de l’Opus 18, mais son Troisième Quatuor, daté de sa dix-huitième année, constitue bien plus qu’une curiosité d’enfant prodige et témoigne d’un talent souvent déjà très personnel. De talent, les Modigliani ne manquent pas non plus, car ils parviennent à conférer un intérêt soutenu à des œuvres assez mineures de deux autres compositeurs précoces et autrement plus célèbres: un Mozart de dix-sept ans dans son Sixième Quatuor (1773), l’un des six «milanais», et un Schubert de seize ans, dans son Quatrième Quatuor (1813).


Le site du Quatuor Modigliani


Simon Corley

 

 

 

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