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11/01/2011
Charles Gounod : Roméo et Juliette

Jussi Björling (Roméo), Bidú Sayão (Juliette), Nicola Moscona (Frère Laurent), John Brownlee (Mercutio), Thomas Hayward (Tybalt), Mimi Benzell (Stéphano), George Cehanovsky (Pâris), Kenneth Schon (Capulet), Claramae Turner (Gertrude), Philip Kinsman (Grégorio), William Hargrave (Le duc de Vérone), Anthony Marlowe (Benvolio), The Metropolitan Opera Orchestra and Chorus, Emil Cooper (direction)
Enregistré en public au Metropolitan Opera, New York (1er février 1947) – 126’
Double album Sony Classical 88697804652 – Notice de présentation en anglais (pas de livret)





Sony Classical continue de remasteriser les bandes radio du Metropolitan Opera de New York (lire ici) sans livrer d’informations sur les conditions d’enregistrements, la production ou les artistes. La contrepartie à l’édition d’un double album à prix moyen? On n’apprendra donc rien, dans la notice (qui se contente d’un résumé de l’action en une page et demi et en anglais seulement), de cette représentation du 1er février 1947 où Roméo et Juliette (1867) est à l’affiche du Met. Soirée de routine probablement, à en juger par la battue sans nuances d’Emil Cooper (à la tête d’un orchestre d’une impressionnante solidité), par des solistes au français improbable, par des chœurs qui confondent Gounod avec Moussorgski.


Si le son reste étriqué et sature assez vite, les moments d’intimité sont néanmoins rendus avec une belle présence. Ils permettent surtout de goûter à l’osmose vocale d’un couple de légende: celui formé (à la scène seulement) par la soprano brésilienne Bidú Sayão (1902-1999) et le ténor suédois Jussi Björling (1911-1960), deux piliers du Met des années quarante. La première offre une voix chaude et légère à la fois, malgré un style un peu daté (un air démonstratif mais peu crédible au premier acte, des larmes un peu cocotte au dernier) qui témoigne d’une expressivité consommée. Le second, avec sa puissance virile et sa projection solaire, n’appelle en revanche aucune réserve dans Roméo. Et les duos enflammés des actes II, IV et V ont rarement paru aussi intenses. Routine, donc. Mais routine de luxe.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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