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10/03/2011
«Du shtetl à New York»
Traditionnel : Besarabye (#) – Ukrainian Memory (*) – Amoz iz geveyn a mayse (#) – Danse hassidique (#) – Bublitchki (#) – Broyges et shulem tants (*) – Fiddle (#)
Sholom Secunda : Bei mir bist du scheyn (#)
Richard Rodgers : My Funny Valentine
Harold Arlen : Medley (#) – Over the rainbow (*)
Jerry Bock : Sunrise, Sunset (#)
Irving Berlin : Alexander’s Ragtime Band
George Gershwin : Rhapsody in Blue – I got rhythm (*)
Lew Pollack : A Yiddishe Mame (*)
Abraham Goldfaden : Rozhinkes mit mandlen (*)

Isabelle Georges (voix), Laurence Allalah (violoncelle), Sirba Octet: Richard Schmoucler, Christian Brière (violon), David Gaillard (alto, piano), Claude Giron (violoncelle), Bernard Cazauran (contrebasse), Philippe Berrod (clarinette), Laurent Boukobza (piano), Iurie Morar (cymbalum), Cyrille Lehn (#), Yann Ollivo (*) (arrangements)
Enregistré à Montreuil (mai 2008) – 64’49
Ambroisie AM 173 (distribué par Naïve)





«Yiddish Rhapsody»
Traditionnel : Kolomishka – Zing bruder zing – Oy, vyovh tyoch-tyoch – Misirlou – Freyt sich – L’khaim – Ketsele baroiges – Shtetl Nicolaev – Zapozkelekh – Amol iz geveyn a mayse – Galitsianer tanz – Mayn shtetele belz – Chiribim
Abraham Ellstein : Yingele nit veyn – Mayn libe tokhter
Alex Alstone : Momele
Sholom Secunda : Dona, Dona – Bei mir bist du scheyn
Dave Tarras : Bridegroom Special – Yiddish Charleston

Isabelle Georges (voix), Orchestre Pau Pays de Béarn, Fayçal Karoui (direction), Sirba Octet: Richard Schmoucler, Christian Brière (violon), David Gaillard (alto, piano), Claude Giron (violoncelle), Bernard Cazauran (contrebasse), Philippe Berrod (clarinette), Laurent Boukobza (piano), Iurie Morar (cymbalum), Cyrille Lehn (arrangements)
Enregistré en public à Pau (9-11 avril 2009) – 63’39
Ambroisie AM 191 (distribué par Naïve)





Le violoniste Richard Schmoucler réunit depuis sept ans autour de lui au sein du Sirba Octet quelques-uns de ses collègues de l’Orchestre de Paris – et pas des moindres: le clarinettiste Philippe Berrod, le violoniste Christian Brière, l’altiste David Gaillard, la violoncelliste Claude Giron et le contrebassiste Bernard Cazauran – ainsi que Laurent Boukobza au piano et Iurie Morar au cymbalum. Après un premier disque intitulé «A Yiddishe Mame», les deux suivants cultivent, quoiqu’avec une réussite inégale, la même veine et traduisent la même volonté de donner une lecture renouvelée de «ces airs marqués par l’errance d’un peuple», arrangés par Cyrille Lehn et Yann Ollivo.


«Du shtetl à New York» porte le titre d’un documentaire de Fabienne Rousso-Lenoir (2005) et associe deux univers dont l’histoire est liée, au travers de celle des 600 000 Juifs qui quittèrent les shtetl (bourgs) pour traverser l’Atlantique: celui de la musique traditionnelle juive et tzigane, d’une part, celui de la comédie musicale et du jazz, d’une part: «On ne s’appelle plus Arluck, Rogazinski ou Gershowitz; on opte pour Arlen, Rodgers ou Gershwin», ainsi que le résume fort bien la notice (en français et en anglais). Les tubes défilent (Over the rainbow, Rhapsody in Blue, Yiddishe Mame, Rozhinkes mit mandlen, ...), le petit ensemble instrumental fait mouche, la voix d’Isabelle Georges passe sans effort de la tradition à la modernité: irrésistible.


Sans insister autant sur les ponts entre la vieille Europe et le Nouveau Monde, «Yiddish Rhapsody» prend les mêmes et recommence, en leur adjoignant une formation symphonique, l’Orchestre Pau Pays de Béarn et son directeur musical, Fayçal Karoui. Même si le disque ne se prive pas de faire entendre l’enthousiasme du public et si les artistes continuent de faire feu de tout bois dans une alternance de pièces vocales et purement instrumentales, le résultat paraît un peu moins convaincant, car le propos, lesté par une instrumentation surdimensionnée et une prise de son confuse dans les tutti, perd de sa saveur et de son caractère intimiste.


Le site du Sirba Octet
Le site d’Isabelle Georges


Simon Corley

 

 

 

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