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08/19/2011
Serge Rachmaninov : Variations sur un thème de Corelli, opus 42 – Trois Préludes, opus 3 n° 2, opus 23 n° 5 et opus 32 n° 12 – Trois Moments musicaux, opus 16 n° 2, n° 3 et n° 4
Camille Saint-Saëns : Allegro appassionato, opus 70 – Quatre Etudes, opus 52 n° 2, opus 111 n° 1, opus 111 n° 6 et opus 135 n° 4 – Album pour piano: «Toccata», opus 72 n° 3

David Bismuth (piano)
Enregistré à Villennes-sur-Seine (2010) – 60’02
Ame Son ASCP 1020 (distribué par Codaex) – Notice de présentation en français et anglais






A propos d’un précédent disque de David Bismuth (né en 1975), ConcertoNet décrivait un «jeu ferme, résolu et qui porte attention aux détails sans compromettre la forme, [conciliant] densité et clarté» et saluait «l’intelligence [d’un] propos, dépourvu d’outrance». C’est la même impression qui ressort de l’écoute de son dernier album, réunissant des partitions très fréquentées de Rachmaninov et des œuvres plus rares de Saint-Saëns.


L’approche du pianiste français satisfait sans emporter l’adhésion dans un Rachmaninov sobre et tendu (... comme un fil de fer même, dans les Variations Corelli), superbement sonore au travers d’une prise de son compacte, privilégiant l’objectivité et contrôlant les résonances du son – celui si singulier du Bösendorfer Imperial joué par David Bismuth. Ce qui manque à son Rachmaninov, c’est une virtuosité qu’on aimerait parfois plus ronde ou plus tranchante, plus aérienne en somme (par exemple dans le Quatrième Moment musical), le jeu étant dépourvu du souffle qu’y propagent les plus grands interprètes de compositeur russe. Tout est très en place, mais la droiture du geste et la sécheresse du ton rendent ce piano aussi digne et sobre qu’il en devient lassant.


C’est bien davantage pour les pièces de Saint-Saëns que ce disque trouvera son intérêt, le style de l’interprète grandissant cette écriture pianistique à propos de laquelle, dans la notice, Florian Bollot souligne à juste titre que, «si l’idéal compositionnel […] reste marqué par le goût de la netteté et l’amour d’une certaine pureté néo-classique, il n’en reste pas moins la présence d’une véritable jubilation instrumentale, une fantaisie presque chorégraphique et une écriture d’illusion héritée tout droit de Liszt». Par ses qualités de clarté et de lisibilité, David Bismuth convainc pleinement, peut-être davantage dans la virtuosité juste de l’Allegro appassionato, dans le tournoiement grisant de la Sixième des Etudes de l’Opus 111 ou dans la bourrée limpide de la Quatrième des Etudes de l’Opus 135 que dans l’ascétisme un peu trop sec de la Toccata extraite de l’Album pour piano.


Le site de David Bismuth


Gilles d’Heyres

 

 

 

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