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05/03/2011
Francis Poulenc : Concerto pour deux pianos et orchestre – Suite française – Concert champêtre
Katerina Chroboková (clavecin), Claire Chevallier (piano)
Anima Eterna Brugge, Jos van Immerseel (piano et direction)
Lieu et date d’enregistrement non précisés – 58’24
Zig-Zag Territoires ZZT110403 (distribué par Outhere)




Toujours fidèle à Zig-Zag Territoires, Anima Eterna consacre son dernier disque à Poulenc, une première, sauf erreur, pour la formation basée à Bruges. Dans un texte de présentation quadrilingue, son fondateur, Jos van Immerseel, souhaite rendre justice au compositeur qui, selon lui, « a presque disparu » de l’affiche, une opinion sans doute un peu trop négative, bien qu’une large part de son catalogue mériterait d’être exécutée plus souvent. Dans un souci de rigueur tout à fait louable, la notice indique la facture des instruments utilisés par les solistes : un Erard de 1896 et 1905 pour, respectivement, le chef, également soliste du Concerto pour deux pianos, et Claire Chevallier, une copie d’un clavecin de Jean-Claude Goujon (1749) pour Katerina Chroboková. Les personnes qui ont les restaurés sont mentionnées mais l’album reste muet quant au lieu et à la date de l’enregistrement, probablement effectué en 2008.


Exécuté par les pianistes dos à dos, essentiellement pour une question de proximité, de contrôle et d’équilibre spatial, à en croire Jos van Immerseel, le Concerto (1932) bénéficie d’une lecture, pour tout dire, réjouissante et aux nombreuses qualités, constamment maintenues. Claire Chevallier et son partenaire, qui livrent une prestation scintillante, ludique et pleine de gouaille, ajustent les contrastes avec netteté et adoptent des tempi naturels, même si le Finale supporte davantage de vivacité. Tissant les lignes mélodiques avec soin, l’orchestre affiche un niveau instrumental certes pas insurpassable mais qui mérite d’être souligné. Il se montre tour à tour léger, volubile, coupant, respectant en cela l’esprit de cette partition qui demande d’être défendue, comme ici, avec finesse et vigueur.


Jouée bien sèchement comme du Falla et généreusement assaisonnée, la Suite française (1935) se savoure volontiers grâce à l’esprit archaïque insufflé par les musiciens et l’aisance manifestée par ces derniers. Le Concert champêtre (1927-1928) connait une exécution pétulante et irradiante d’énergie. Imaginative et inspirée, cette version en dévoile la fraîcheur d’inspiration et les charmes malgré la disparité du propos. Le chef trouve l’équilibre adéquat avec Katerina Chroboková qui déploie sur son clavecin une sonorité pleine et agréable. Cette excellente musicienne suscite cette réflexion : existe-t-il beaucoup de jeunes clavecinistes qui défendent le répertoire du XXe siècle et qui, de ce fait, s’inscrivent dans le sillage de Wanda Landowska et Elisabeth Chojnacka ?


Le site de Claire Chevallier
Le site de Katerina Chroboková
Le site d’Anima Eterna


Sébastien Foucart

 

 

 

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