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04/03/2011
Felix Mendelssohn : Quatuors à cordes, opus 13 et opus 80 – Capriccio, opus 81 n°3
Quatuor Modigliani : Philippe Bernhard, Loïc Rio (violon), Laurent Marfaing (alto), François Kieffer (violoncelle)
Enregistré en l’Eglise de Bon Secours, Paris (mai 2010) – 61’20
Mirare MIR120 (distribué par Harmonia Mundi)





Après Haydn et avant Brahms (MIR130), le Quatuor Modigliani a enregistré en mai 2010, toujours pour Mirare, un programme consacré à Mendelssohn. Dans son texte de présentation exhaustif et analytique (en français, anglais et allemand), Bernard Fournier considère que les Quatuors opus 13 et opus 80, retenus sur cet album, constituent les deux plus aboutis laissés par le compositeur. Le musicologue affirme en substance que celui en la mineur a été couché sur le papier sous le choc de la mort de Beethoven, dont l’Opus 132, de même tonalité, constitue de toute évidence un modèle, et rappelle que celui en fa mineur est marqué par la disparition de Fanny.


La formation propose du premier une lecture certes chic et décontractée, à l’image de la photographie de la couverture, mais surtout approfondie et réfléchie. Les musiciens en soulignent la dimension théâtrale tout en témoignant de leur grande maturité. Grâce à une gestion pertinente des tempi, le discours progresse sûrement et avec clarté, ce qui permet d’en apprécier les détails, les nuances et les proportions harmonieuses. S’ajoutent à cela une précision élevée et une sonorité agréable, d’une grande finesse de grain. Le propos se caractérise par sa cohérence expressive et ses contrastes idéalement marqués, comme dans l’Intermezzo, idéalement équilibré entre l’épisode féerique, léger et pétillant, et ceux, plus doux, qui l’entourent.


Le Quatuor Modigliani expose le sentiment tragique du Quatuor en fa mineur avec concentration mais sans excès d’intention et de vitesse. L’expression reste authentiquement dramatique, comme l’illustre un Finale particulièrement poignant. Leur aisance et leur sens de la construction restent à chaque instant souverains tandis que leur interprétation traduit une intime compréhension de l’univers mendelssohnien. Venant comme un bis, le Capriccio constitue un modèle d’élégance et permet de relâcher quelque peu la pression.


Le site du Quatuor Modigliani


Sébastien Foucart

 

 

 

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