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01/03/2011
Benjamin Britten : Les Illuminations, opus 18 – Prelude and Fugue for 18-part String Orchestra, opus 29 – Variations on a Theme of Frank Bridge, opus 10 – Now sleeps the crimson petal

Karina Gauvin (soprano)*, Les Violons du Roy, Jean-Marie Zeitouni (direction)
Enregistré au Palais Montcalm à Québec (avril 2009) – 59’31
ATMA ACD2 2601 (distribué par Intégral) – Notice en français et anglais





Soutenu par le gouvernement canadien, Les Violons du Roy, ensemble de quinze cordes, au minimum, constitué en 1984 au Canada, propose sur ce disque, sous la direction de son premier chef invité Jean-Marie Zeitouni, quelques œuvres parmi les plus connues de Benjamin Britten (1913-1976).


Les Illuminations sont ainsi un court cycle de mélodies inspirées de poèmes en prose d’Arthur Rimbaud écrites par Britten en 1939 et créées à Londres en 1940 avec la participation de l’orchestre de Boyd Neel, musicien, médecin et chirurgien naturalisé canadien en 1961 et figure de la vie musicale de Toronto. Ces pages ne furent pas composées, contrairement à ce que l’on pourrait croire, pour le compagnon de Britten, le ténor Peter Pears, mais pour la soprano Sophie Wyss. Ici, c’est la soprano canadienne Karina Gauvin qui interprète les poèmes heureusement reproduits dans une notice aussi claire que complète. Malheureusement, l’articulation paraît insuffisante et on comprend moins le texte que dans l’interprétation historique et d’une élégance confondante de Peter Pears lui-même. Les attaques sont incertaines et la soprano au timbre plutôt pauvre et acide est plus à l’aise en milieu de tessiture qu’aux extrêmes. La voix semble comme lâchée à la fin de «Marine». L’accompagnement, qui réclame une homogénéité absolue des cordes, n’est guère plus convaincant. Les climats, si variés chez Pears, sont trop uniformes et peinent à emporter l’adhésion même si le travail d’ensemble est d’une probité exemplaire.


Le grave Prélude et Fugue (1943) destiné à célébrer le dixième anniversaire de l’orchestre de Boyd Neel et qui fait clairement allusion à Bach, comme d’autres œuvres de Britten, précède les Variations sur un thème de Frank Bridge (1937), créées par le même orchestre en 1937 et constituant cette fois un hommage au maître du compositeur. L’enregistrement est assurément plus réussi, plus habité, même si tout cela manque probablement de souplesse et de brillant. Les interventions du violon de Pascale Giguère sont notamment remarquables. La sarcastique «Wiener Walzer», marquée par l’autorité des contrebasses, est vraiment impeccable. Le retour de la voix de Karina Gauvin, accompagnée notamment du cor de Louis-Philippe Marsolais, pour la barcarolle au titre délicieux Voici que dort le pétale cramoisi, composée pour Peter Pears en 1943 mais créée en 1987, est celui d’une certaine délicatesse, dans les pianissimi par exemple, mais aussi d’une dynamique respiratoire par trop insistante réduisant le charme et le naturel de la courte pièce. Un disque en tout cas soigné et parfaitement honnête.


Le site des Violons du Roy
Le site de Karina Gauvin


Stéphane Guy

 

 

 

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