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08/26/2010
Robert Schumann : Frauenliebe und –leben, opus 42 – Widmung, opus 25 n° 1 – Der Nussbaum, opus 25 n° 3 – Die Lotosblume, opus 25 n° 7 – Lied der Suleika, opus 25 n° 9 – Liebeslied, opus 51 n° 5 – Erstes Grün, opus 35 n° 4 – Die Soldatenbraut, opus 64 n° 1 – Das verlassne Mägdelein, opus 64 n° 2 – Tragödie, opus 64 n° 3 – Der Einsiedler, opus 83 n° 3 – Requiem, opus 90b – Gedichte der Königin Maria Stuart, opus 135 – Mignon, opus 98a n° 1 – Nur wer die Sehnsucht, opus 98a n° 3 – Heiss’ mich nicht redden, heiss’ mich schweigen, opus 98a n° 5 – Philine, opus 98a n° 7 – So lasst mich scheinen, bis ich werde, opus 98a n° 9

Angelika Kirchschlager (mezzo-soprano), Helmut Deutsch (piano)
Enregistré au casino Baumgartner à Vienne (avril 2005) – 68’42
Sony Classical 88697342532– Notice de présentation en anglais et allemand (texte des lieder non traduit)





On se demande d’abord pourquoi ce disque, enregistré il y a déjà cinq ans par Angelika Kirchschlager (née en 1965) et dont le programme présente du reste une ressemblance frappante avec le célèbre récital Schumann d’Arleen Augér (1939-1993) chez Berlin classics, n’est publié qu’en 2010... suspectant une hésitation éditoriale quant à la «qualité» du produit. On est heureusement vite rassuré par l’état de la voix souple et fruitée – toujours aussi charmante – de la mezzo-soprano autrichienne, qui réussit notamment à incarner les «Lieder und Gesänge» de l’Opus 98a (1849) comme peu savent le faire aujourd’hui. Seuls les graves s’avèrent souvent délicats à timbrer, comme dans la dernière note du Requiem (1850) ou dans les extraits de Myrthen (1840). Cela explique peut-être que l’Opus 64 (1847) manque à ce point de noirceur.


Cœur de ce récital, L’Amour et la Vie d’une femme (1840) bénéficie d’une lecture de haute tenue. A la différence de celle de Susan Platts – qui a récemment enregistré le cycle (lire ici) –, la voix d’Angelika Kirchschlager convient bien à ces mélodies schumaniennes qui appellent tout à la fois élasticité, assurance et maturité. Le timbre est agréable et les moyens techniques permettent de faire varier les nuances avec une aisance enviable. Seule la caractérisation vocale parait perfectible: tout comme dans les Poèmes de la Reine Marie Stuart (1852), la cantatrice gagnerait à diffuser davantage de cette atmosphère remplie d’ambigüité et de nostalgie, qui fait le prix des versions les plus exceptionnelles de Frauenliebe und –leben. L’Autrichienne reste, en effet, toujours plus Octavian que Maréchale...


Si la prise de son est belle – malgré une acoustique trop réverbérée –, le soutien pianistique se révèle sans failles. Il est vrai qu’Helmut Deutsch (né en 1945) connaît bien sa compatriote, qu’il accompagne depuis longtemps en récital (lire ici et ici). Après sa performance remarquée dans un prodigieux récital Schubert récemment édité par Decca (lire ici), le pianiste continue ainsi de mettre son talent d’accompagnateur au profit de la mise en valeur des mélodies et des nuances.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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