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08/18/2010
Hugo Wolf : Lieder sur des poèmes de Goethe: Mignon, Mignon I, Mignon II, Mignon III, Philine et Epiphanias – Lieder sur des poèmes d’Eichendorff: Die Zigeunerin et Nachtzauber
Franz Schubert : Vedi quanto adoro, D. 510 – Misero pargoletto, D. 42
Richard Strauss : Wiegenlied, opus 41 n° 1 – Schlechtes Wetter, opus 69 n° 5 – Hat gesagt – bleibt’s nicht dabei, opus 36 n° 3
Henry Purcell : Music for a while – The Blessed Virgin’s Expostulation
Thomas Arne : Where the bee sucks, there suck I
Roger Quilter : Drink to me only with thine eyes

Elisabeth Schwarzkopf (soprano), Michael Raucheisen (piano)
Enregistré au Studio 7 de la RIAS de Berlin (6 janvier 1958) – 64’34
Audite 95.633 (distribué par Intégral) – Notice de présentation en anglais et allemand (texte des lieder non traduit)





A l’image du récital historique du 12 août 1953 avec Furtwängler au piano (lire ici), ce disque est l’un des tout derniers témoignages de la collaboration artistique entre deux maîtres allemands du lied: le pianiste Michael Raucheisen (1889-1984) et la soprano Elisabeth Schwarzkopf (1915-2006). Une collaboration, débutée en mai 1942 – c’est-à-dire avant que la carrière internationale de Schwarzkopf ne soit mise en orbite des planètes Walter Legge et Herbert von Karajan –, qui fut rendue possible par l’entremise de la soprano Maria Ivogün, épouse du pianiste et professeur de la cantatrice. Au début de l’année 1958, dans les studios de la RIAS à Berlin, c’est vraiment l’art du lied à son zénith que l’on entend dans ces Wolf où les textes de Goethe et d’Eichendorff sont sublimés par les deux complices, pas moins à l’aise d’ailleurs dans la sélection de mélodies du baroque anglais (Arne, Purcell) que dans le répertoire germanique.


La voix d’Elisabeth Schwarzkopf touche au cœur (ce «Komm!» final du Nachtzauber d’Hugo Wolf, qui ouvre sur l’infini), par la pureté des lignes (merveille de Wiegenlied de Richard Strauss) comme par le délice des rares vocalises (Hat gesagt – bleibt’s nicht dabei du même Strauss). Aucun détail ne lui échappe, que le texte soit écrit en italien (Schubert), en allemand ou en anglais, Schwarzkopf sait se faire tour à tour épique (dans le Mignon de Wolf comme dans The Blessed Virgin’s Expostulation de Purcell), élégante (les «drop» solennels et éternels de la bouleversante Music for a while) ou espiègle (dans Philine et dans Epiphanias, dans les rires ravageurs de Die Zigeunerin de Wolf, contagieuse jusqu’au piano de Raucheisen dans Schlechtes Wetter de Strauss). C’est là le résultat d’un travail acharné, presque obsessionnel: le travail de toute une vie, qu’illustre à merveille ce disque.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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