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06/25/2010
Maurice Ravel : Valses nobles et sentimentales – Gaspard de la nuit – Sonatine – La Valse
Romain Descharmes (piano)
Enregistré à la Jesus-Christus-Kirche, Berlin (novembre 2008) – 64’41
audite 92.571 (distribué par Intégral)
Né en 1980, ancien élève du CNSM de Paris et titulaire d’un premier prix au Concours de Dublin remporté en 2006, Romain Descharmes enregistre pour la première fois chez audite. Le label, qui continue à utiliser le format SACD, fournit maintes informations sur le matériel utilisé lors des sessions à la Jesus-Christus-Kirche et précise l’instrument utilisé (un Kawai) mais n’a pas jugé bon de traduire en français la notice, ce qui s’avère doublement cocasse compte tenu de la nationalité de l’interprète et du compositeur choisi.
Les tempi ne souffrent d’aucun reproche particulier dans des Valses nobles et sentimentales à la rythmique calculée et à la puissance mesurée. Le pianiste veille à l’articulation, sans que celle-ci paraisse superficielle, ainsi qu’à la clarté du propos, autant de qualités qui servent au mieux la Sonatine dans laquelle son jeu perlé fait merveille. Malgré une abondante discographie paraissant avoir réglé la question, son Gaspard de la nuit s’écoute avec intérêt : Romain Descharmes, qui y déploie son plus beau piano, instille une atmosphère inquiétante et fantasmagorique du plus bel effet. Faisant suite à un « Ondine » remarquablement élancé, « Le Gibet » se caractérise par une allure relativement ample, ce qui lui confère un aspect obsessionnel, et « Scarbo » séduit par sa profondeur. Là aussi, netteté des contours et nuances constituent autant de maitre-mots. L’interprète n’élude pas la puissance naturelle de la La Valse mais il évite le tapage et conserve une remarquable lisibilité. Cette dernière pièce, qui ne sonnera jamais aussi bien qu’à l’orchestre, ne constitue toutefois pas le meilleur moment d’un récital soigné à défaut de se montrer puissamment original.
Le site de Romain Descharmes
Sébastien Foucart
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