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05/30/2010
Karlheinz Stockhausen : Kontra-Punkte (*), n° 1 – Refrain, n° 11 – Zeitmasze, n° 5 (*) – Schlagtrio, n° 1/3

Ensemble Recherche, Rupert Huber (direction) (*)
Enregistré à Cologne (août 2008 et janvier 2009) – 52’14
WERGO 6717 2 (distribué par DistrArt) – Notice en français et anglais





Karlheinz Stockhausen (1928-2007) semble connaître une certaine désaffection. Après d’ultimes créations laissant les amateurs dubitatifs, le pape de la musique contemporaine se perdant dans des déclarations autant absconses que dans des pages moins mystiques que mythomaniaques, il devient moins joué que nombre de jeunes créateurs d’aujourd’hui. On en oublie alors le formidable novateur qu’il était, notamment dans les années cinquante, et l’extraordinaire variété de sa création.


Le présent disque, centré sur des œuvres de jeunesse, nous le rappelle oportunément. Mantra, Hymnen, Stimmung, les Klavierstücke, Gruppen sont des œuvres exceptionnelles, d’une formidable puissance. Kontra-Punkte (1953), sorte de concerto pour orchestre de onze minutes qui ouvre le disque, aussi. L’interprétation exemplaire qui est ici proposée en magnifie la clarté presque boulézienne et l’abstraction postwebernienne, la prise de son se révélant de son côté vraiment remarquable.


Refrain (1959), pour clavier, célesta et percussions, qui suit et date tout de même de cinquante ans, est une pièce cristaline d’inspiration japonaise un tantinet provocatrice – les instrumentistes se mettant à couiner de temps en temps – et jouant sur les résonnances, son épure zen sentant bon ces années de recherche effrénée.

Zeitmasze (1956), pour cinq instruments à vent, de même proportion que les deux pièces précédentes, est articulée autour de tempos variables selon les instruments mais est peut-être moins surprenante tandis que Schlagtrio (1952), pour piano et percussion, un peu plus long, présente un dialogue des plus passionnants entre la sécheresse du piano s’exprimant aux extrêmes du clavier et le rebond des timbales donnant une assise constante à la pièce.


Au total, une fort belle introduction à l’univers du maître dont la création explose durant les quarante années suivantes. Deux simples regrets : la notice ne comporte pas de version française.et le minutage est un peu chiche.


Stéphane Guy

 

 

 

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