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05/02/2010
Benjamin Britten : The Young Person’s Guide to the Orchestra, opus 34 [1]
Georges Bizet : Petite suite (Jeux d’enfants), opus 22 [2]
Claude Debussy : Children’s corner
Paul Dukas : L’Apprenti sorcier [3]

Alexis Weissenberg (piano), Orchestre national de la RTF/de l’ORTF [1, 2], Berliner Philharmoniker [3], Lorin Maazel [1], Jean Martinon [2], James Levine [3] (direction)
Dates et lieux d’enregistrement non précisés – 54’34
Universal FUN 4802249





Les publications pour la jeunesse sont-elles vraiment destinées aux enfants ou ne s’adressent-elles pas d’abord aux parents, au-delà même du fait que ces derniers en sont les acheteurs, sinon les prescripteurs? Au sein d’une série anglophone proposant par ailleurs des albums d’une grande diversité («Beautiful Melodies for Kids», «Jazz Lullaby», «Motown for Kids», etc.), cette compilation publiée par Universal pose à nouveau la question.


Certes, elle est recommandée à tout âge à partir de... 0 an, son graphisme se noie dans un rose intense et elle comporte une notice (exclusivement en anglais) consistant simplement en deux petits jeux d’observation. Mais ce n’est pas parce que les titres des œuvres comprennent les mots «young person», «enfants» – encore que dans cette orchestration de quelques extraits du recueil pour piano à quatre mains de Bizet, c’est plutôt de Petite suite qu’il faudrait parler – ou «children» qu’elles leur sont particulièrement indiquées.


Surtout quand la Présentation de l’orchestre (1945) de Britten est privée de son commentaire pédagogique et se réduit donc en réalité aux Variations sur un thème de Purcell, au demeurant dirigées avec beaucoup de verve par Lorin Maazel. Ou bien quand l’enfance évoquée par Jeux d’enfants (1871/1875) de Bizet (avec l’excellent Jean Martinon) et Children’s corner (1908) de Debussy (sous les doigts d’un Alexis Weissenberg très contestable – et très contesté) est en fait un univers vu avec des yeux de grande personne.


En fin de compte, sous la baguette hollywoodienne de James Levine, c’est peut-être L’Apprenti sorcier (1897) de Dukas, un poème symphonique dont le substrat littéraire a un certain lien avec la jeunesse mais qui n’a pas du tout été écrit pour elle, qui aura le plus de chance de toucher sa cible: on le doit bien sûr à Fantasia, dont Stokowski était le chef d’orchestre. Pour Fantasia 2000, près de 60 ans plus tard, son lointain successeur ne fut autre que Levine...


Simon Corley

 

 

 

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