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04/19/2010
Felix Mendelssohn : Concertos pour piano N°1 et 2 – Six romances sans paroles (transcriptions pour piano et ensemble de chambre par Cord Garben)
Fumiko Shiraga (piano), Berndt Konzett (contrebasse), Nathan Quartet
Enregistré à Berlin, Villa Siemens (2009) – 63’
Claves 50-2910 (distribué par Intégral)
La pianiste japonaise Fumilo Shiraga s’intéresse beaucoup aux transcriptions de concertos pour petits effectifs, qu'elle qualifie volontiers de "concertos déguisés". On lui doit en particulier une belle série de CD de Concertos de Mozart, dans les versions de chambre réalisée par le compositeur autrichien Hummel (piano, flûte, violon et violoncelle), enregistrements BIS toujours disponibles qui permettent de découvrir ces partitions célèbres sous un jour différent, avec une agréable impression de transparence et de recentrage sur l’essentiel. Ces versions miniatures permettent aussi d’étudier l’ornementation surabondante incluse par Hummel dans son travail d’adaptation, indices vraisemblablement fiables quant aux usages concertants d’une époque qui était presque encore celle de Mozart.
L’intérêt musicologique sera moindre pour ces réductions de Concertos pour piano de Mendelssohn issues de la plume de Cord Garben, un pianiste et chef d’orchestre quant à lui bien contemporain. Cela dit ces versions de petit format sont d’un abord agréable, renforçant l’allure de musique de salon dont ces pages ne sont jamais complètement dépourvues, mais sans que cela soit ressenti comme un contresens. De surcroît le toucher volubile et délicat de Noriko est bien mis en valeur par cette perspective chambriste, dans ces Concertos rarement joués, parce que techniquement exigeants mais peut-être aussi parce que leur véritable équilibre est en réalité bien difficile à trouver face à un orchestre symphonique complet.
Joli complément de programme, non plus consacré à des réductions mais au contraire à des extensions d’effectif, avec six Romances sans paroles transcrites pour trio avec piano, par le même Cord Garben. Un CD plaisant et délicat, à savourer pour le plaisir du dépaysement et de la beauté du matériau sonore proposé.
Laurent Barthel
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