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03/29/2010 Gustav Mahler : Symphonie n° 4
Laura Claycomb (soprano), London Symphony Orchestra, Valery Gergiev (direction)
Enregistré en public à Londres (janvier 2008) – 54’48
SACD hybride LSO Live LSO0662 (distribué par Harmonia mundi)
L’intégrale Mahler que Valery Gergiev réalise en public avec son Orchestre symphonique de Londres approche de son terme, puisqu’aux Première, Deuxième, Troisième, Sixième, Septième et Huitième vient maintenant s’ajouter la Quatrième (1900).
Ce disque au minutage fort court, curieusement enregistré avant certains des volumes déjà parus, ne restera hélas pas comme le plus réussi de cette vaste entreprise. Bien que concluant l’ensemble formé par les quatre premières symphonies, toutes dans la mouvance du Knaben Wunderhorn, la Quatrième, par ses dimensions relativement modestes et son climat mozartien, demeure un peu à part dans l’œuvre de Mahler: est-ce pour cette raison que Gergiev y semble embarrassé, inhabituellement précautionneux, amolli et peu motivé? Instrumentalement léchée – mais loin d’être parfaite de ce point de vue –, alanguie et sucrée, l’interprétation manque de naturel et d’intérêt. Le «Nicht eilen» du premier mouvement démarre vraiment sans entrain et le Scherzo ne suggère rien d’inquiétant, mais simplement une bonhomie un peu rustique. Le chef passe complètement à côté du Poco adagio et ce n’est pas l’intervention passable (et maniérée) de Laura Claycomb qui empêche le lied final de paraître soporifique.
Simon Corley
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