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03/25/2010

Wolfgang Amadeus Mozart : Les Noces de Figaro, K. 492
Dietrich Fischer-Dieskau (Le comte Almaviva), Gundula Janowitz (La comtesse), Edith Mathis (Suzanne), Hermann Prey (Figaro), Tatiana Troyanos (Chérubin), Patricia Johnson (Marcelline), Peter Lagger (Bartolo), Erwin Wohlfahrt (Basilio), Martin Vantin (Don Curzio), Klaus Hirte (Antonio), Barbara Vogel (Barbarina), Orchester der Deutschen Oper Berlin, Karl Böhm (direction)
Aucune indication sur les lieu et date d’enregistrement [Berlin (1968)] – 60’15
Deutsche Grammophon 4803324 (distribué par Universal)



Wolfgang Amadeus Mozart : La Flûte enchantée, K. 620
Franz Crass (Sarastro), Roberta Peters (La Reine de la nuit), Evelyn Lear (Pamina), Fritz Wunderlich (Tamino), Dietrich Fischer-Dieskau (Papageno), Lisa Otto (Papagena), Friedrich Lenz (Monostatos), Hildegard Hillebrecht, Cvetka Ahlin, Sieglinde Wagner (Les trois dames), Rösl Schwaiger, Antonia Fahberg, Raili Kostia (Les trois garçons), RIAS Kammerchor, Berliner Philharmoniker, Karl Böhm (direction)
Aucune indication sur les lieu et date d’enregistrement [Berlin (18-25 juin 1964)] – 61’00
Deutsche Grammophon 4803325 (distribué par Universal)



Giuseppe Verdi : La Traviata
Ileana Cotrubas (Violetta), Stefania Malagú (Flora), Helena Jungwirth (Annina), Plácido Domingo (Alfredo), Sherrill Milnes (Germont), Walter Gullino (Gaston), Bruno Grella (Le baron Douphol), Alfredo Giacomotti (Le marquis d’Obigny), Giovanni Foiani (Le docteur Grenvil), Bayerisches Staatsorchester, Carlos Kleiber (direction)
Aucune indication sur les lieu et date d’enregistrement [Munich (mai-juin 1977)] – 75’57
Deutsche Grammophon 4803288 (distribué par Universal)



Georges Bizet : Carmen
Agnes Baltsa (Carmen), José Carreras (Don José), José van Dam (Escamillo), Micaëla (Katia Ricciarelli), Christine Barbaux (Frasquita), Jane Berbié (Mercédès), Alexander Malta (Zuniga), Mikael Melbye (Moralès), Michel Morinpouille (Andrès), Anne-Marie Tostain (Une marchande), Alain Pilard (Un bohémien), Berliner Philharmoniker, Herbert von Karajan (direction)
Aucune indication sur les lieu et date d’enregistrement [1983] – 63’28
Deutsche Grammophon 4803286 (distribué par Universal)



Giacomo Puccini : La Bohème
Angelina Réaux (Mimi), Barbara Daniels (Musetta), Jerry Hadley (Rodolfo), Thomas Hampson (Marcello), James Busterud (Schaunard), Paul Plishka (Colline), Gimi Beni (Alcindoro), Orchestra dell’Accademia nazionale di Santa Cecilia, Leonard Bernstein (direction)
Aucune indication sur les lieu et date d’enregistrement [Rome (6 juillet 1987)] – 69’39
Deutsche Grammophon 4803283 (distribué par Universal)



Giacomo Puccini : Madame Butterfly
Mirella Freni (Madame Butterfly), José Carreras (Pinkerton), Teresa Berganza (Suzuki), Juan Pons (Sharpless), Anthony Laciura (Goro), Philharmonia Orchestra, Giuseppe Sinopoli (direction)
Aucune indication sur les lieu et date d’enregistrement [avril 1987] – 68’30
Deutsche Grammophon 4803281 (distribué par Universal)



«L’opéra conté aux enfants... pour le plaisir de tous»: l’objectif que se fixe cette nouvelle collection de Deutsche Grammophon est stimulant, car le renouvellement du public lyrique est en grande partie question d’éducation; le résultat s’avère pourtant très décevant.


«Apprends-moi l’opéra» comprend quatorze volumes (publiés séparément): Aida, Le Barbier de Séville, Carmen, Madame Butterfly, Hänsel et Gretel, La Bohème, Simon Boccanegra, Cendrillon, Così fan tutte, L’Elixir d’amour, Les Noces de Figaro, La Flûte enchantée, Rigoletto et La Traviata. Le principe en est à la fois simple et séduisant: des disques offrant chacun les moments forts d’un opéra, proposés à un prix attractif et accompagnés d’une notice de 32 pages consistant en une narration du livret adaptée à un public jeune, dont l’âge est au demeurant assez difficile à cerner avec précision (probablement pas avant huit ou neuf ans).


Outre le fait que la sélection exclut le répertoire baroque aussi bien que l’époque moderne, la difficulté de raconter des histoires, qui, pour la plupart, ne sont pas principalement destinées aux enfants, est indéniable: La Flûte enchantée, Cendrillon ou Hänsel et Gretel ne posent évidemment pas de problème, mais comment aborder sans les expurger Les Noces de Figaro ou La Traviata? Dès lors, à en juger par les six volumes qui nous ont été communiqués à titre d’exemple, le texte (traduit en français) de Lucia Moreno Velo, parfois fâcheusement imprimé sur un arrière-plan foncé qui le rend difficilement lisible, est contraint de se livrer à d’aimables circonlocutions («Tout le monde va penser qu’elle [Suzanne] est la tendre amie du Comte») ou bien tout bonnement à passer sous silence des éléments-clefs de l’opéra (quel est le véritable statut de Violetta?). L’exercice était certes difficile, mais bien d’autres ouvrages s’y seraient mieux prêté.


C’est sans doute qu’il fallait d’abord viser les parents, en les rassurant avec une avalanche de grands succès, plutôt qu’avec des œuvres qui, quoique moins connues, auraient certainement mieux permis d’atteindre le but pédagogique de l’entreprise. Car l’opéra demeure ici un genre austère, réduit à une succession d’airs et privé de sa dimension scénique et visuelle, hormis les illustrations de Javier Termenón, dont les formes et couleurs paraissent au demeurant passablement hideuses. Quant aux adultes qui souhaiteraient aborder le genre lyrique par ce biais, le résumé de l’action en phrases très courtes leur semblera simplet, voire quelquefois ridicule: celui de La Traviata, par exemple, s’achève sur les mots «Alfredo sent un grand vide en lui.» En outre, l’auteur a cru bon d’orner son propos de notations que les librettistes n’avaient pas imaginées: les yeux de Mimi sont ainsi «gris comme le ciel de Paris» et Carmen «marche d’un pas léger, comme si elle flottait au-dessus du sol», avant d’apostropher les soldats en ces termes: «Vous savez, mes chéris, l’amour est un oiseau qui a besoin de liberté.»


Enfin, le choix des versions dans le vaste catalogue d’Universal aurait pu être plus inspiré: les références, à l’image de Carlos Kleiber dans La Traviata, côtoient ainsi des versions datées, comme Böhm dans Les Noces de Figaro et La Flûte enchantée, voire atypiques et vocalement contestables, tels Karajan et Bernstein dirigeant sur le tard respectivement Carmen et La Bohème, ou Sinopoli dans Madame Butterfly.


«Pour le plaisir de tous»? Il est hélas à craindre que ni les jeunes ni les moins jeunes ne trouvent leur compte dans cette collection.


Simon Corley

 

 

 

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