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03/24/2010
George Gershwin : Suite de « Porgy and Bess » (arrangement de James Smith, Jascha Heifetz et Lars Clutterham) – Prélude n°2 (arrangement de Gregory Stone)
Leonard Bernstein : Trio pour piano
Aaron Copland : Vitebsk, étude sur un thème juif
Robert Muczynski : Trio pour piano n°1, opus 24
Pacific Trio : Edith Orloff (piano), Roger Wilkie (violon), John Walz (violoncelle)
Enregistré au Lisztzentrum, Raiding, Autriche (février 2009) – 68’
Marsyas MAR-1805 2 (distribué par Intégral)
Fondé en 1979 à Los Angeles, le Pacific Trio consacre son dernier disque à quatre compositeurs américains dont trois sont bien connus mais avant tout dans le répertoire symphonique et lyrique. La notoriété de Robert Muczynski, né à Chicago en 1929, est moindre sur le Vieux continent d’où provenaient ses parents, immigrés d’Europe Centrale. Cet élève d’Alexandre Tcherepnine enseigna à son tour la composition à l’Université d’Arizona jusqu’en 1988. Son Premier Trio pour piano (1966) ne s’écarte pas des formes et harmonies traditionnelles mais il polarise l’attention grâce à son énergie, son expressivité et sa rythmique.
Bernstein a composé son Trio pour piano (1937) alors qu’il n’avait que dix-neuf ans mais il fait déjà preuve d’une personnalité affirmée. Ce melting pot d’influences stylistiques laisse entrevoir de façon surprenante ce qui fera la gloire du compositeur. D’une indéniable efficacité dramatique, le Trio « Vytebsk » (1927-1929) de Copland est inspiré d’un chant populaire juif entendu lors d’une représentation de la pièce The Dybbuk de S. Ansky (né précisément à Vytebsk) qui inspira également Bernstein pour son ballet du même nom. Porgy and Bess, un des grands succès de Gershwin, a fait l’objet d’arrangements de toutes sortes dont ceux de James Smith, Jasha Heifetz et Lars Clutterham, qui forment une Suite en sept parties reprenant, outre l’Ouverture, des tubes comme « Summertime » et « It ain’t necessarily so ». Cet album bien pensé s’achève tel un bis sur l’arrangement de Gregory Stone du deuxième des Trois Préludes que Gershwin composa en 1926. Le Pacific Trio défend cette musique avec conviction, vitalité et un irréprochable savoir-faire (cohésion, précision, sonorité) ce qui rend particulièrement intéressante cette publication agrémentée d’une notice en anglais et allemand.
Le site du Pacific Trio
Sébastien Foucart
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