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02/22/2010
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n°4, opus 58 – Symphonie n°4, opus 60

Wilhelm Backhaus (piano), RIAS-Symphonie-Orchester Berlin, Karl Böhm (direction)
Enregistré à Berlin en public (9 octobre 1950 [Concerto]) et en studio (21 et 23 avril 1952) – 69’45
audite 95.610 (distribué par Intégral)





Agrémentée comme d’habitude d’une notice en anglais et en allemand, la série d’archives que audite consacre à Karl Böhm (voir ici et ici) se poursuit avec un septième volume couplant deux Quatrièmes de Beethoven. Remarquablement remastérisés à partir des bandes originales, ces témoignages datent de l’époque où le maestro dirigeait la saison allemande au Teatro Colon de Buenos Aires.


Le Quatrième Concerto pour piano a été capté en public le 9 octobre 1950 au Titania Palast de Berlin (applaudissements omis). Malgré son âge, la prise de son rend justice au jeu d’une éloquence supérieure de Wilhelm Backhaus interprète de l’œuvre depuis l’âge de seize ans (digitalité souveraine, précision, pertinence absolue de l’approche) ainsi qu’à la direction impeccable du chef autrichien où tout est dosé sans que cela ne paraisse calculé. Clarté des plans et des contrastes expressifs, dynamique et tempi tout simplement justes, autant de qualités à l’actif de Böhm et que l’on retrouve chez le pianiste qui signe un Andante con moto d’une grande élégance de sentiments. Ce Beethoven altier, sévère, viril, bref indémodable, témoigne d’une entente harmonieuse entre ces deux géants.


L’enregistrement de la Quatrième Symphonie a quant à lui été réalisé en studio, à la Jesus-Christus-Kirche de Berlin les 21 et 23 avril 1952. Böhm dirige également l’Orchestre symphonique de la RIAS de Berlin dont le poste de directeur musical était à ce moment-là occupé par Ferenc Fricsay. Il impose avec autorité une vision à laquelle il est difficile de reprocher quoi que ce soit si ce n’est que le scherzo pourrait être plus vivace : architecture solide sans être massive, transparence, nuances et, surtout, épaisseur dramatique par moments saisissante comme dans l’Adagio introductif. Une publication recommandée aux inconditionnels de Böhm et de Backhaus ainsi qu’aux collectionneurs d’archives qui connaissent probablement leurs autres Quatrièmes chez Unitel, Decca, Biddulph ou Deutsche Grammophon.


Sébastien Foucart

 

 

 

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