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01/25/2010
Franz Schubert : Gretchen am Spinnrade, D. 118 – Die Götter Griechenlands, D. 677 – Quatuor à cordes n°13 « Rosamunde », D. 804
Alban Berg : Schliesse mir die Augen beide (versions de 1900 et 1925) – Suite lyrique

Salomé Haller (soprano), Christoph Eschenbach (piano), Quatuor Thymos : Eiichi Chijiiwa, Gabriel Richard (violon), Marie Poulanges (alto), Marie Leclercq (violoncelle)
Enregistré au CNSM de Paris et au Château de la Petite Malmaison (mai et juin 2009) – 77’03
Calliope CAL 9410 (distribué par Harmonia mundi)





Thymos : « souffle de la vie, de l’âme et du cœur ». Beau nom pour ce quatuor, formé en 2003 par des musiciens de l’Orchestre de Paris et attaché à la défense du répertoire sur des instruments adaptés. Illustrant son intérêt pour l’Ecole de Vienne, le concept de son premier disque est original : associer au quatuor le lied qui lui correspond.


Schubert utilise le matériau de Die Götter Griechenlands pour le Menuet de son Treizième Quatuor « Rosamunde ». La Jeune Fille et la Mort aurait pu être retenu mais le couplage se révèle pertinent. Berg, représentant de la Seconde Ecole de Vienne, et auteur, lui aussi, de nombreux lieder dans sa jeunesse, reprend dans la Suite lyrique une série de douze sons de la version de 1925 de son lied Schliesse mir die Augen beide – celle de vingt-cinq ans antérieure, également proposée, se rapproche de Brahms. Dans son excellent texte de présentation (« Du chant au quatuor à cordes : l’explicite et l’implicite chez Schubert et Berg »), Alain Poirier s’attarde longuement et de façon éclairante sur ces jeux de correspondances et messages codés. Les citations ne se limitent d’ailleurs pas, dans le cas de Berg, au poème de Theodor Storm, puisque la Suite cite Tristan de Wagner et la Symphonie lyrique de Zemlinsky, se réfère au De profundis clamavi de Baudelaire (repris dans la notice et chanté dans le Largo desolato) et témoigne de la passion du compositeur pour Hanna Fuchs.


Accompagnée par Christoph Eschenbach, directeur musical, encore pour cette saison, de l’Orchestre de Paris, Salomé Haller livre une exécution probante des lieder et du dernier mouvement de la Suite lyrique mais séduit davantage dans le médium que dans les aigus. Malgré de réelles qualités d’architecture et de conduite des voix, le Quatuor Thymos ne convainc guère dans Rosamunde : manque de stabilité voire d’assurance, fini instrumental quelconque, sonorités peu épanouies, structure un peu lâche, les réserves sont nombreuses, ce qui dissipe l’attention. Berg inspire davantage les musiciens qui se montrent plus nerveux, sans que cela ne doit être pris dans un sens péjoratif, et resserrent la dramaturgie. Une relative déception compte tenu du soin éditorial dont a fait preuve Calliope pour ce disque.


Le site du Quatuor Thymos
Le site de Salomé Haller
Le site de Christoph Eschenbach


Sébastien Foucart

 

 

 

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