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11/24/2009
Felix Mendelssohn : Intégrale de l’œuvre pour piano seul
Marie-Catherine Girod (piano)
Enregistré en l’Eglise évangélique Saint-Marcel et en l’Eglise protestante de Bon-Secours, Paris (2004-2009) – 544’25
Coffret de 8 CD Saphir productions LVC 001089





Saphir met en boîte l’intégrale de l’œuvre pour piano seul de Felix Mendelssohn par Marie-Catherine Girod dont quelques volumes sont déjà sortis il y a quelques années (voir ici). L’entreprise, exhaustive, est probablement sans équivalent puisque l’éditeur indique quelques premières au disque (une Sonate en si bémol mineur, trois Fugues reprises dans le dernier disque).


Cette pianiste anticonformiste, connue pour défendre un répertoire oublié, ne traite jamais cette musique avec condescendance ou désinvolture. Les pièces les plus brèves et les plus faibles bénéficient du même soin que les incontournables Variations sérieuses et Romances sans paroles. Marie-Catherine Girod parcourt ces pages en véritable artisan, avec une simplicité, une délicatesse dépourvue de manière, une pureté, bref une intelligence qui rendent entièrement justice au compositeur. Sa légèreté de touche fait merveille mais son jeu, jamais superficiel, peut se montrer fougueux, robuste, enjoué et espiègle quand il le faut. L’éventail expressif cette musique, plus diversifié qu’il n’y paraît, est ainsi admirablement mis en valeur (mystère, tourment, tendresse).


Illustré par de ravissantes aquarelles du compositeur, ce coffret est agrémenté d’une consistante notice (trilingue) d’une Brigitte François-Sappey sous le charme. Chaque disque est commenté, une excellente initiative puisque l’intégrale est répartie selon les genres : « Romances sans paroles » pour les premier et deuxième, « Préludes et fugues », « Variations et pièces caractéristiques », « Caprices et fantaisies », « Sonates et études » tandis que les deux derniers regroupent des raretés et des pages de jeunesse. Tout n’y est pas d’un égal intérêt mais ces neuf heures de musique, qui fleurent bon le romantisme (et parfois, les salons bourgeois du XIXe), révèlent bien des surprises, notamment dans les septième et huitième volumes mêlant des pages scolaires d’un garçon qui connaissait son Bach, son Haydn et son Mozart à celles témoignant d’un métier véritablement fascinant (Thème et variations en ré majeur de 1820, Fugue en mi bémol majeur de 1826, Capriccio en mi bémol mineur de 1823-1824, Fantaisie en ut mineur/ré majeur de 1823), certaines découvertes encore récemment.


Ce corpus n’a pas l’importance, la densité, la profondeur ni le côté visionnaire de ceux de Chopin, Liszt et Schumann mais il mérite d’être davantage défendu au récital. Telle est la leçon de cette somme que tout mendelssohnien se doit de posséder.


Sébastien Foucart

 

 

 

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