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11/20/2009
Malcolm Arnold : Sonatine pour clarinette et piano
Bohuslav Martinu : Sonatine pour clarinette et piano, H. 356
Nicolas Bacri : Sonatina lirica pour clarinette et piano, opus 108 n°1
Pierre Sancan : Sonatine pour clarinette et piano
Raymond Chevreuille : Sonatine pour clarinette et piano, opus 94
Marcel Poot : Sonatine pour clarinette et piano
Joseph Horovitz : Sonatine pour clarinette et piano
Ronald Van Spaendonck (clarinette), Eliane Reyes (piano)
Enregistré au Studio The Right Place, Bruxelles (juin 2009) – 63’26
Fuga Libera FUG558 (distribué par Harmonia mundi)
Ronald Van Spaendonck et Eliane Reyes unissent leur talent pour un album entièrement constitué de sonatines pour clarinette et piano. Small is beautiful : la plus longue ne dépasse pas le quart d’heure, la plus courte ne dure que six minutes mais toutes sont finement ciselées, aucune insignifiante. L’entreprise, fortement originale, a suscité une nouvelle composition, une Sonatina lirica (2008) que Nicolas Bacri dédia au duo : mélodique et tonale, elle s’insère sans hiatus entre celle, très belle, de Martinů, un véritable concentré de son art (1956), et celle, poulencienne, de Pierre Sancan (1963). La très contrastée Sonatine que Malcolm Arnold composa en 1951 illustre quant à elle l’influence qu’eut le jazz sur ce compositeur qui gagnerait à être mieux connu.
Deux Belges, exactement contemporains, figurent au programme : qui, en dehors de leur pays d’origine, connait Raymond Chevreuille et Marcel Poot ? Le premier mena une discrète carrière de compositeur, occultée par ses activités à l’INR de 1936 à 1966. Paul Collaer voyait pourtant en lui le meilleur compositeur belge de son temps. Il écrivit en 1970 une Sonatine sérieuse, dense, peut-être la moins immédiatement séduisante du disque. Le second fut promu aux plus hautes fonctions : SABAM, INR, Conservatoire de Bruxelles, Chapelle musicale et Concours Reine Elisabeth dont il présida le jury de 1963 à 1980. Son allure marqua l’esprit de nombreux fidèles de la manifestation printanière (pour les plus jeunes, les archives en font foi). Sa Sonatine (1965) est pour sa part plus malicieuse et pince-sans-rire. Celle de Joseph Horovitz (1981), réjouissante et touchante, referme cette délicieuse heure de musique.
Ronald Van Spaendonck extrait de sa Buffet -Crampon des sonorités somptueuses et épate par sa précision, sa gouaille et son infini sens des nuances. L’osmose est totale avec Eliane Reyes, accompagnatrice d’exception : son piano, savoureux et riche en détails, relance constamment l’intérêt de cet album pour amateurs de menus plaisirs et pour lequel Michel Stockhem a signé une notice (trilingue) aussi instructive que spirituelle.
Le site de Ronald Van Spaendonck
Le site d’Eliane Reyes
Sébastien Foucart
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