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11/19/2009
Theodor Kirchner : Quatuor pour piano, opus 84
Robert Schumann : Quatuor pour piano, opus 47

Quatuor Fauré : Erika Geldsetzer (violon), Sascha Frömbling (alto), Konstantin Heidrich (violoncelle), Dirk Mommertz (piano)
Enregistré au Funkhaus de Cologne (mars et octobre 2004) – 47’02
Ars Musici 232394 (distribué par Intégral)








Les formations « violon, alto, violoncelle, piano » ne se bousculent pas, leur répertoire étant moins riche que celui des quatuors à cordes voire des trios avec piano. Cette publication soignée, et dotée d’une notice rédigée en français, allemand et anglais, comporte un enregistrement réalisé il y a cinq ans par le Quatuor Fauré, formé en 1995 (année du cent cinquantième anniversaire de la naissance du compositeur) par d’anciens étudiants du Conservatoire de Karlsruhe.


L’intérêt réside dans le Quatuor pour piano (1888) de Theodor Kirchner (1823-1903), gravé pour la première fois. Robert Schumann remarqua son auteur dès l’âge de quinze ans (« talent important et une bonne tête »), de même que Felix Mendelssohn. Wagner l’estima comme pianiste-accompagnateur mais le qualifia d’épigone de Schumann tandis qu’une solide amitié le lia à Brahms qui le soutint, y compris financièrement. Son excentricité, son indépendance et une incorrigible passion pour le jeu constituèrent autant de freins à sa carrière de professeur et de directeur d’école, malgré ses compétences, tandis que son art de compositeur est tombé dans l’oubli aujourd’hui. Kirchner laisse un catalogue dans lequel dominent les pièces brèves, aussi cet ouvrage se distingue-t-il pas sa durée (vingt minutes, malgré tout). Cette particularité attirera l’attention lors de la création : l’effort fut salué dans la Schweizerische Musikzeitung tandis qu’un autre revue épingle la difficulté du compositeur à « remplir comme il convient ce vaste espace et d’établir quelque chose comme un développement organique et des relations logiques » (Signale für die Musikalische Welt). Les idées abondent, au point de s’y perdre, mais cet ouvrage constitue une agréable découverte.


Le couplage avec le Quatuor pour piano de Schumann, d’une toute autre envergure, montre la distance qui sépare le talent du génie. Le Quatuor Fauré en propose une lecture relevée, souple et particulièrement soucieuse des détails. Clarté de l’architecture, précision des attaques et de la dynamique, fini instrumental, absence de saturation et d’épaisseur, pertinence de l’approche, autant de qualités qui illustrent l’amour du travail bien fait. Mais un choix interprétatif fort ne se dégage guère aussi cette version bien de sa personne risque-t-elle de passer inaperçu. Le minutage est des plus chiches : n’était-il pas possible d’ajouter une rareté signée Robert Fuchs, Heinrich von Herzogenberg ou Hermann Goetz ?


Le site du Quatuor Fauré



Sébastien Foucart

 

 

 

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