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10/13/2009
Maximo Diego Pujol : Suite Buenos Aires
David Leisner : Dances in a Madhouse
Giraldo Francisco Gonzalez : Danza de los amantes efimeros
Astor Piazzolla : L’Histoire du tango – Libertango
Duo Cordes et Ames: Sara Chenal (violon), Olivier Pelmoine (guitare)
Enregistré à Joigny (août 2008) – 51’18
Skarbo DSK 4089 (distribué par Intégral) – Notice en français et anglais
Le duo Cordes et Ames, créé en 2001, composé de Sara Chenal et Olivier Pelmoine, propose un panorama de diverses pièces et arrangements d’inspiration sud-américaine pour cordes frottées (violon) et cordes pincées (guitare) et en fait essentiellement argentins et puisant leurs racines dans le tango.
Quatre compositeurs sont présentés. Maximo Diego Pujol (né en 1957) ouvre le bal, si l’on peut dire, avec une suite de pièces assez peu originales à l’exception peut-être de la dernière, « Microcentro », moins typée mais d’une écriture plus audacieuse. David Leisner, Américain né en 1953, suit avec un mélange de thèmes argentin et brésilien et de valses européennes un brin grinçantes. De Giraldo Francisco Gonzalez, compositeur sur lequel la notice n’apporte aucune précision, le duo présente ensuite une courte pièce non dénuée de charme sinon de mièvrerie. Et il faut attendre Astor Piazzolla pour trouver un auteur plus connu et, à vrai dire, des pièces plus vertébrées.
Le duo ne démérite pas mais parvient difficilement à exprimer la fluidité de ces pages. Le violon est certes sans afféterie, sachant rester naturel, mais il n’est pas toujours clair et précis, et ses aigus sont bien métalliques (« Tango solitaire » de Leisner) ; il manque surtout du legato et de la souplesse qui conviendraient pour transmettre le sens de l’improvisation inhérente des pièces choisies. La guitare est quant à elle très discrète, probablement du fait d’une prise de son ne la mettant pas en avant. Toutefois, Olivier Pelmoine témoigne d’une belle finesse sauf dans les moments où il frappe la caisse de sa guitare qui résonne alors désagréablement (« Samba » de Leisner). Le duo est surtout décevant dans Piazzolla. Son Histoire du tango se déroule sans vraie nostalgie, fondamentale dans ce répertoire, et sans audace dans l’approche rythmique. Tout cela manque de nerf. Le célèbre et enivrant Libertango, qui clôt le bal et où violon et guitare débutent par des pizzicati avant de se faire la cour, paraît enfin dénué de fantaisie. Gidon Kremer, avec des moyens techniques très supérieurs il est vrai, reste incomparable, accompagné au bandonéon, dans d’autres arrangements (« Hommage à Piazzolla », chez Nonesuch).
Le site du Duo Cordes et Ames
Stéphane Guy
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