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08/21/2009
Anton Bruckner: Requiem
Maurice Duruflé: Requiem, opus 9 (version avec orgue)

Elke Janssens (soprano), Penelope Turner (mezzo), Roel Willems (ténor), Arnout Malfliet (basse), Benoît Mernier (orgue), Laudantes Consort, Guy Janssens (direction)
Enregistré en public au Provinciaal Museum Begijnhofkerk de Saint-Trond (11 novembre 2006 [Bruckner]) et en l’église Saint-Etienne de Braine-l’Alleud (juin, septembre, octobre 2007) – 72’59
Cyprès CYP1654 (distribue par Abeillemusique.com)





« Le Requiem à travers les siècles » : le projet de concerts et d’enregistrements du Laudantes Consort trouve son aboutissement avec la parution de quatre disques chez Cyprès réunissant cinq requiem à raison d’un par siècle. Après ceux de Johannes Ockeghem et Roland de Lassus (CYP1648), d’André Campra et Michael Haydn (CYP1651), et avant celui de Pierre Bartholomée composé pour l’occasion, le troisième volume, doté d’une notice en français et en anglais, regroupe ceux de Bruckner et Duruflé. Les œuvres choisies dénotent un louable souci d’originalité mais il convient d’accepter comme tel le principe qui exclut nombre de chefs-d’œuvre du genre. Il reflète par ailleurs l’ouverture d’esprit de cet ensemble à géométrie variable fondé en 1991 par son chef actuel, Guy Janssens, et, à ses origines, spécialisé dans la musique de la Renaissance.


Un seul Requiem de Bruckner est connu, celui écrit de 1848 à 1849, révisé en 1854 et en 1894. Il existe également une petite vingtaine de mesures d’un Requiem en mineur daté de 1875 tandis qu’un Requiem pour chœur d’hommes et orgue composé en 1845 est perdu. Celui enregistré sur ce disque est nettement influencé par Mozart et les frères Haydn. Les caractéristiques du futur grand symphoniste se décèlent à peine mais les brucknériens se doivent de connaître cette œuvre de jeunesse, sincère et habilement écrite, pour mesurer l’évolution du maître de Saint-Florian. Malgré des accents parfois appuyés, le Laudantes Consort trouve sans peine le climat adéquat et livre une exécution soignée, tant du côté du chœur, fervent, que de l’orchestre, fermement tenu. Le quatuor de solistes s’acquitte de sa tâche sans se distinguer particulièrement.


Mieux connu, atteignant une plus grande perfection formelle, le très grégorien, et bien peu tourmenté, Requiem (1947) de Duruflé réussit pleinement au chœur du Laudantes Consort, admirablement soutenu par Benoît Mernier à l’orgue de l’Eglise Saint-Etienne de Braine-l’Alleud. Le couplage du Requiem deBruckner avec la version pour orchestre ou avec celle, plus tardive, poureffectif instrumental réduit de celui de Duruflé, aurait renforcé lacohérence de ce couplage idéal au concert. Chaleur, douceur, apaisement, simplicité et délicatesse : autant de mots qui viennent à l’esprit pour qualifier cette interprétation éminemment touchante, d’une notable justesse de ton mais peut-être un peu trop monochrome.


Le site du Laudantes Consort


Sébastien Foucart

 

 

 

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