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05/05/2009
Maurice Ravel : Ma Mère l’Oye (*) – Sonate posthume pour violon et piano n° 1 (#) – Gaspard de la nuit (+) – Pièce en forme de Habanera (§) – La Valse (&)
Régis Pasquier (#), Gérard Poulet (§) (violon), Christian Ivaldi (*), Anne Kaasa (+), Jean-Claude Pennetier (* #), Bruno Rigutto (§), François-Joël Thiollier (&) (piano)
Enregistré en septembre 1999 [Gaspard de la nuit, La Valse] et en décembre 2001 – 69’46
Saphir productions LVC 1099





Cet album de pièces pour violon et piano de Ravel réunit une belle brochette de musiciens dont la réputation déborde depuis longtemps des frontières de l’Hexagone. La notice, en français et en anglais, comporte un texte de présentation de Marcel Marnat, fin connaisseur du compositeur, mais ne précise pas le lieu où ces enregistrements furent effectués. Il n’est pas exclu que cela soit l’Archipel avec lequel le label Saphir entretient un partenariat étroit.


Bien que la magie opère, Jean-Claude Pennetier et Christian Ivaldi offrent une lecture très délicate, presque murmurée et sur la pointe des pieds, de Ma Mère l’Oye. Publiée à titre posthume, la Première Sonate pour violon et piano, écrite en 1897, soit durant les études au Conservatoire dans la classe de Fauré, et probablement créée sur place par Enesco, ne mérite pas d’être reléguée dans l’ombre de la plus célèbre Seconde. Régis Pasquier et Jean-Claude Pennetier défendent cet unique mouvement avec élégance, sobriété et clarté tout en déployant une sonorité lumineuse et pure. D’origine norvégienne, Anne Kaasa s’est perfectionnée à Paris avant de rejoindre le Portugal où elle vit et enseigne (Conservatoire national de Lisbonne). Sans faire oublier S. François et Argerich, son Gaspard de la nuit haletant, d’une élocution impeccable, séduit par ses climats, sa tenue expressive, irréprochable, et ses nuances dynamiques. Gérard Poulet n’est représenté que quelques minutes, le temps de faire valoir ses qualités coutumières dans la Pièce en forme de Habanera aux côtés de Bruno Rigutto. Ce beau programme se conclut sur la version pour piano de La Valse : François-Joël Thiollier en illustre la violence et l’aspect de fin du monde.


Sébastien Foucart

 

 

 

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