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05/02/2009 Piotr Illich Tchaïkovski : Concerto pour violon, opus 35 (version de L. Auer)
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour violon n°4, K. 218
Jean-Sébastien Bach : Chaconne de la Partita n°2, BWV 1004
Yehudi Menuhin (violon), Orchestre symphonique de la RIAS, Ferenc Fricsay, Karl Böhm [Mozart] (direction)
Enregistré à Berlin (1948-1951) – 67’20
audite 95.588 (distribué par Intégral)
La collection d’archives radiophoniques d’audite, une des plus intéressantes sur le marché, permet de retrouver les grands noms de la vie musicale à l’âge d’or de la mono ainsi qu’au début de la stéréophonie. Doté d’une notice instructive et documentée (en anglais et en allemand), ce volume regroupe trois enregistrements de Yehudi Menuhin effectués en studio et en public à Berlin entre 1948 et 1951. Une fois de plus, le remastering a fait l’objet d’un soin tout particulier.
Le Concerto pour violon de Tchaïkovski gravé au Titania-Palast le 24 septembre 1949 avec Fricsay constitue, avec la version Boult, plus tardive, le seul témoignage « officiel » du violoniste dans cette œuvre. Avec un Orchestre symphonique de la RIAS chauffé à blanc, Menuhin livre une lecture sans compromis, tout à la fois virile, serrée et intense. Le finale, avec quelques coupures (comme dans le premier mouvement), est particulièrement enlevé. Le Quatrième concerto de Mozart daté du 9 avril 1951 (Jesus-Christus-Kirche), déjà réédité chez Tahra, témoigne d’un niveau de jeu élevé, malgré quelques impuretés, mais il est permis de préférer une approche plus simple, légère et objective. L’Orchestre symphonique de la RIAS est, cette fois, placé sous la direction experte de Karl Böhm. Plus rare, la Chaconne de Bach captée en public le 28 juin 1948, de nouveau au Titania-Palast, désarçonne par son approche, certes solidement architecturée, mais également très physique et obsessionnelle. En somme, un album recommandable pour qui souhaite approfondir sa connaissance du violoniste, disparu il y a dix ans déjà, mais sans doute moins pour celui qui devrait encore découvrir ces œuvres.
Sébastien Foucart
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