|
Back
03/17/2009
Gustav Mahler : Symphonie n° 7
London symphony orchestra, Valery Gergiev (direction)
Enregistré en public à Londres (7 mars 2008) – 71’58
SACD hybride LSO Live LSO0665 (distribué par harmonia mundi) – Notice minimale mais correcte (en anglais, français et allemand)
Après les Première (voir ici) et Sixième (voir ici), Valery Gergiev poursuit avec la Septième (1905) son intégrale des symphonies de Mahler captée en public avec l’Orchestre symphonique de Londres. Le chef russe était attendu au tournant de cette étape, dans cette œuvre difficile, réputée être à Mahler ce que la Cinquième est à Bruckner, c’est-à-dire une affaire de spécialistes.
Le disque confirme très largement les impressions suscitées par le concert donné à Paris au lendemain de celui de Londres (voir ici): une splendide réalisation technique, qui saisit dès le solo initial de tenorhorn, mais qui, demeurant trop lisse et standardisée, ne contribue pas à une lecture idiomatique. L’allure paraît souvent vive, de telle sorte que l’élan tourne parfois à la précipitation, en accord avec une direction manquant de souplesse. En outre, la parfaite transparence, le soin apporté à la finition instrumentale tendent à priver cette musique nocturne d’une partie de son mystère et de ses ambiguïtés, suscitant davantage l’admiration que l’enthousiasme. On se situe donc à l’opposé des fantasmagories d’un Leipzig/Neumann (Berlin classics) et, pour en rester aux meilleures versions en concert, l’esthétique se rapproche moins d’Amsterdam/Haitink (Philips) que de Berlin/Abbado (Deutsche Grammophon).
Simon Corley
|
