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03/17/2009
André Jolivet : Concerto pour flûte (n° 1) et orchestre à cordes – Chant de Linos
Pierre-Philippe Bauzin : Concerto pour flûte et orchestre à cordes, opus 22
Albert Roussel : Sérénade pour flûte, violon, alto, violoncelle et harpe, opus 30
Jacques Ibert : Pièce pour flûte
Sarah Louvion (flûte), Gabriel Adorján (violon), Benjamin Rivinius (alto), Axel von Huene (violoncelle), Françoise Friedrich (harpe), Ensemble du Festival flûte-hautbois en Livradois, Ariel Zuckermann (direction)
Enregistré à Saint-Amant-Roche-Savine (16 août 2007) [Concertos] et Fournols (18-19 août 2007) – 70’26
Farao classics B 108032 (distribué par Intégral)
L’école française des bois continue d’afficher son excellente santé, notamment celle de flûte, dont les représentants tiennent les premiers pupitres dans les grands orchestres européens, à l’image de Benoît Fromanger puis Philippe Boucly à Munich (Radio bavaroise) ou de Juliette Hurel à Rotterdam. C’est aussi le cas de Sarah Louvion (née en 1976), qui, après des études avec Raymond Guiot, Philippe Pierlot, Vincent Lucas, Alain Marion et Sophie Cherrier, a intégré en 2002 le Museumsorchester de Francfort.
Un succès pleinement justifié au regard des qualités dont témoigne son premier disque, proposant un parcours dans le riche univers de la flûte française au siècle passé, éclairé par la notice experte (en allemand, français et anglais) de Denis Verroust, président de l’Association Jean-Pierre Rampal. Au fil du programme, on ne cesse effectivement de rencontrer celui qui a personnifié l’instrument au cours de la seconde moitié du XXe: Chant de Linos (1944) avec lequel il obtint son premier prix de conservatoire, mais aussi, toujours de Jolivet, Premier concerto (1949), dont il fut le destinataire (il devait en outre commander une Suite en concert (Second concerto) une quinzaine d’années plus tard). Moins connu mais méritant la découverte, le Concerto (1960) de Pierre-Philippe Bauzin (1933-2005) fut également écrit à son intention.
Mais avant même que Rampal n’occupe le devant de la scène, d’autres musiciens contribuèrent à étendre le répertoire, comme Marcel Moÿse, créateur du Concerto d’Ibert, dont on entend ici une brève Pièce (1935) pour flûte seule. Il faut également mentionner le quintette du harpiste Pierre Jamet, associant flûte, harpe et trio à cordes, ce dont témoigne ici non seulement Chant de Linos mais aussi la Sérénade (1925) de Roussel. Pour ce faire, Sarah Louvion est entourée de ses partenaires du Quintette Isadora, membres comme elle de formations d’outre-Rhin: Françoise Friedrich (Museumsorchester de Francfort), Gabriel Adorján (Opéra comique de Berlin), Benjamin Rivinius (Radio de Sarrebruck et Kaiserslautern) et Axel von Huene (Gewandhaus de Leipzig). Dans les concertos, l’Ensemble du Festival flûte-hautbois en Livradois dirigé par Ariel Zuckermann, qu’on n’attendait pas nécessairement à ce niveau de qualité, tient parfaitement sa partie.
Un disque qu’il ne faut peut-être pas écouter d’une seule traite, car les timbres et les styles y sont assez homogènes, mais auquel on aura plaisir et profit à revenir pour chacune des œuvres qu’il présente.
Le site de Sarah Louvion
Simon Corley
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