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02/23/2009
Joseph Haydn : Symphonies n° 70, n° 73 «La Chasse» et n° 75

Heidelberger Sinfoniker, Thomas Fey (direction)
Enregistré à Heidelberg (13-15 mars [Symphonies n° 70 et 73] et 9-11 mai [Symphonie n° 75] 2007) – 61’59
hänssler CLASSIC CD 98.517 (distribué par Intégral)





Thomas Fey et l’Orchestre symphonique de Heidelberg poursuivent leur intégrale Haydn (voir par ailleurs ici et ici), commencée bien avant le bicentenaire de la mort du compositeur célébré en cette année 2009. Comportant à nouveau trois symphonies, ce neuvième disque associe comme de coutume pages connues et moins connues, cette fois-ci toutes en majeur et écrites sur une période de moins de deux ans.


Il aurait été surprenant que cette étape démentît les éloges dont les précédentes ont fait l’objet, au-delà même de ces colonnes. De fait, les qualités dont témoignaient les volumes antérieurs demeurent au rendez-vous – sens des contrastes, humour, vitalité pimpante, sonorités revigorantes des instruments anciens – y compris la notice (en allemand et en anglais) toujours aussi intéressante d’Eckhardt van den Hoogen. Revers de la médaille, cette baguette énergique tend parfois à une raideur de nature quasi militaire, comme dans le Vivace con brio ou le Menuet de la Soixante-dixième (1779). Mais comment résister à la fantastique interprétation de la fascinante fugue qui clôt cette même symphonie, aux surprises si haydniennes bien qu’annonçant en même temps quelque «Jupiter» mozartienne?


La combattivité, voire l’agressivité, déjà toutes beethovéniennes de Thomas Fey, ne sont nullement exemptes de souplesse – Allegro initial et Menuetto de la Soixante-treizième «La Chasse» (1781) – et, en tout état de cause, savent s’arrêter aux portes des mouvements lents. Quant au Presto cynégétique, il est sans doute ici destiné à des lévriers davantage qu’à des retrievers, tout en faisant l’objet d’une narration digne d’une scène d’opéra. Egalement assez proche de l’univers théâtral, le premier mouvement de la Soixante-quinzième (1781) suffirait à résumer à lui seul l’esprit de ces interprétations, entre la profondeur de l’introduction Grave et la frénésie du Presto.


Simon Corley

 

 

 

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