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02/23/2009 Felix Mendelssohn : Concerto pour violon n°2, opus 64 – Trios pour piano n°1, opus 49, et n°2, opus 66 Patrick Demenga (violoncelle), Enrico Pace (piano), Camerata Salzburg, Leonidas Kavakos (violon et direction)
Enregistré à Salzbourg [Concerto] et à Athènes (août-septembre 2008) – 83’53
Un double album Sony Classical 88697433032
Difficile d’échapper au deux centième anniversaire de la naissance de Felix Mendelssohn. Les labels, petits ou majors, y vont de leurs rééditions, (quasi) intégrales ou nouveautés. Leonidas Kavakos apporte sa contribution chez Sony Classical avec ce double album accompagné d’une notice soignée (en anglais, allemand et français).
Le premier disque ne comporte que le Second concerto pour violon, œuvre enregistrée ad nauseam, alors que le minutage autorisait un couplage avec le Premier, plus rare, celui pour violon, piano et cordes ou, dans un souci d’ordre musicologique, la version originale de l’Opus 64. Ces considérations éditoriales mises à part, cette nouvelle version, sans pour autant bouleverser la discographie, peut être recommandée à qui ne connaîtrait pas encore cette partition : à la tête du Camerata Salzburg, dont il occupe le poste de directeur artistique depuis 2007, Leonidas Kavakos fait valoir un jeu volontaire et lumineux, bien qu’un peu trop brillant pour une musique qui n’en demande pas tant, et déploie une large palette de nuances dynamiques. L’équilibre avec l’orchestre, également impliqué et précis, ne souffre d’aucune carence.
Les deux Trios pour piano, avec Patrick Demenga au violoncelle et Enrico Pace au clavier, constituent, pour leur part, une fort agréable surprise : lecture d’humeur joyeuse et illustrant un plaisir évident du jeu collectif, autant de qualités qu’appelle naturellement la musique de Mendelssohn. Si la fougue et l’énergie dominent, sans pour autant dépasser les limites du bon sens, le niveau instrument reste élevé et la lisibilité constante. Les mouvements lents paraissent toutefois manquer d’un rien de naturel et de spontanéité en comparaison avec les pages plus animées. Toutefois, voici un produit artistiquement abouti et, s’agissant du second disque, un de ceux auxquels on prend plaisir à revenir.
Sébastien Foucart
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