Back
01/20/2009 Wolfgang Amadeus Mozart : Ouvertures de « Don Giovanni », « Die Entführung aus dem Serail », « La Clemenza di Tito », « La Finta Giardiniera » et « Der Schauspieldirektor » – Symphonie n°38 « Prague », K. 504
Paul Hindemith : Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber
Felix Mendelssohn Bartholdy : Ouverture du « Songe d’une nuit d’été », opus 21
Hector Berlioz : Ballet des sylphes, extrait de « La Damnation de Faust », opus 24
Bedrich Smetana : Ouverture, Polka, Furiant et Danse des comédiens de « La Fiancée vendue »
Antonin Dvorák : Symphonie n°8, opus 88
Gustav Mahler : Symphonie n°1
Leos Janácek : Sinfonietta
Béla Bartók : Musique pour cordes, percussion et célesta, sz. 106
Arnold Schoenberg : Cinq Pièces pour orchestre, opus 16
Philharmonia Orchestra, Chicago Symphony Orchestra, Wiener Philharmoniker, Orchestre Philharmonique tchèque, Rafael Kubelík (direction)
Enregistré de 1946 à 1954 – 255’36
Un coffret de 4 CD Membran 231668 (distribué par Intégral)
Avec ce digipack au format peu commode, Membran consacre un portrait à Rafael Kubelík (1914-1996). Si le texte de présentation (en anglais et allemand) retrace correctement la vie du chef tchèque, les enregistrements se répartissent sur une brève période, de 1946 à 1954, soit durant son mandat à la Philharmonie tchèque (1941-1948) et à l’Orchestre symphonique de Chicago (1950-1953), deux formations représentées dans cette sélection vendue à prix modique.
Les aficionados de Kubelík ne feront aucune découverte majeure dans la mesure où ces témoignages, qui bénéficient d’un remastering quelconque, sont plus ou moins facilement disponibles chez d’autres labels. Le discophile pointilleux regrettera, à juste titre, la relative désinvolture de l’éditeur qui néglige de mentionner avec précision les lieux et dates d’enregistrement ; de plus, les plages s’enchaînent trop rapidement. Quant au novice, il a tout intérêt à découvrir ce chef fabuleux dans des gravures plus récentes et offrant, de ce fait, une meilleure prise de son (qui plus est, la notice n’apporte aucun éclairage sur ces interprétations). Dès lors, à qui ce coffret s’adresse-t-il ?
Reste que le programme reflète bien le répertoire de Kubelík et que les orchestres (Philharmonia, Symphonique de Chicago, Philharmonique tchèque et de Vienne) représentés dans ces quatre disques se montrent fidèles à leur réputation. Les Mozart méritent le détour (dont les Ouvertures avec le Philharmonia en 1952), ainsi que la Musique pour cordes, percussion et célesta de Bartók (Chicago, 1951), même si le dernier mouvement convainc moins, et les Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber de Hindemith, interprétées avec un enthousiasmante débordant (Chicago, 1953). Nimbées de ténèbres, les Cinq Pièces de Schoenberg (Chicago, 1953) sonnent sauvagement. La Première Symphonie de Mahler avec Vienne en 1954, à une époque où cette musique était relativement peu jouée, confirme le grand spécialiste du compositeur qu’était ce chef. Sans surprise, Kubelík est inspiré par la musique de son pays : extraits palpitants de la Fiancée vendue de Smetana et Huitième de Dvorák avec le Philharmonia, en 1951 et 1948, et décoiffante Sinfonietta de Janácek en 1946. En revanche, l’Ouverture du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn et le bref Ballet des sylphes de Berlioz n’apportent rien de significatif.
Sébastien Foucart
|