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01/14/2009 Johannes Brahms : Fantaisies, opus 116 – Rhapsodies, opus 79
Franz Schubert : Sonate n° 19, D. 850
Henri Bonamy (piano)
Enregistré au studio Onder de Linden, Valthermond, Pays-Bas (27-29 mars 2007) – 73’32
Genuin GEN 88132 (distribué par DistrArt) – Notice de présentation en français, anglais et allemand
Fidèle à l’impression qu’il a récemment laissée en concert (voir ici), Henri Bonamy ne manque ni de talent ni d’engagement et, pour un interprète né en 1979, son jeu ne demande qu’à mûrir et se charger d’expérience pour retenir davantage l’attention. Comme on a pu le constater déjà, son Brahms paraît, en effet, manquer de moelleux et de profondeur : la frappe gagnerait à être plus habitée dans ces Capriccios de facture bien badine ou dans ces Intermezzos presque trop timides et qui ne laissent pas une impression durable. Mais la sensibilité que le jeune pianiste attache à Brahms est indéniable, touchante même. Livrant, dans la notice, sa «réflexion sur les œuvres», Henri Bonamy décrit sa fascination pour les épisodes de l’Opus 116, «leur concision, leur côté hermétique, (…) les liens organiques des pièces entre elles», tout en concédant que «dans ce répertoire où les implications psychologiques sont grandes, [son] but n’est pas de relever des éléments d’analyse, mais plutôt de transmettre des sentiments sincères». Donnons-en acte à l’interprète pour saluer, dans la même veine, les deux Rhapsodies abordées avec une franchise de ton revigorante, la frappe se faisant toujours trop dure et par moments trop sèche. Cette dernière critique s’applique également à la Sonate D. 850 de Schubert, prise vaillamment mais handicapée par un toucher prosaïque, qui occasionne un certain nombre de chutes de tension dans le Con moto alors que la délicatesse du jeu compense, dans l’Allegro vivace, un choix de tempo expéditif. La rythmique dansante du Scherzo convient mieux au style d’Henri Bonamy, très à l’aise également avec les transformations du Rondo.
Le site d’Henri Bonamy
Gilles d’Heyres
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