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01/13/2009
Ludwig van Beethoven : Sonates n° 30, opus 109, n° 31, opus 110, et n° 32, opus 111

Anton Kuerti (piano)
Enregistré dans la Willowdale United Church de Toronto (2003) – 67’29
Analekta AN 2 2015 (distribué par Codaex) – Notice de présentation en français et en anglais






De la part d’un interprète dont on se dit qu’il a dû mûrir son Beethoven depuis l’intégrale enregistrée en 1975 (chez le même éditeur), la déception est grande. Y compris dans une notice très subjective où Anton Kuerti (né en 1938) explique, par exemple, que «l’Opus 110 est la plus accessible et donc la plus populaire des dernières sonates». Jouée sur un instrument à la sonorité toujours aussi ingrate qu’il y a trente ans, cette interprétation des trois dernières sonates, dont l’unité de style est certaine, a évidemment des vertus : sérénité, clarté et calme semblent la caractériser, refusant toute violence et toute précipitation. Mais, dans un contexte discographique bien chargé, jamais ce disque ne parvient à intéresser. Pire encore, il suscite parfois l’agacement (avec ces ralentis qu’on peine à comprendre dans l’Opus 110), voire l’ennui (à l’image des variations des Opus 109 et 111, plombées par une rythmique laborieuse). Certaines limites techniques doivent également être déplorées dans le premier mouvement de l’ultime Sonate en ut mineur, et ce malgré le tempo très modéré retenu par l’éminent pianiste canadien. Bref, on ne peut que regretter ce disque par trop désincarné et parfois prosaïque. La réputation d’Anton Kuerti est conséquente dans Beethoven : le choc est donc rude.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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