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12/14/2008 Johannes Brahms : Symphonies n°2, opus 73, et n°4, opus 98 Philharmonia Orchestra, Christoph von Dohnányi (direction)
Enregistré en public à Londres (4 février [opus 98] et 28 juin 2007) – 85’39
Un double album Signum Classics SIGCD132 (distribué par Intégral)
Le Philharmonia Orchestra confie à Signum Classics la diffusion d’enregistrements de concert, initiative déjà prise, voici plusieurs années, par les London Symphony et Philharmonic Orchestras (labels LSO Live et LPO). Accompagné d’une notice exclusivement en anglais, et comportant, pour seule photo, une vue plongeante de l’orchestre (avec gros plan sur le timbalier vu de dos), ce double album figure parmi les premiers titres de cette nouvelle série, avec la Neuvième de Schubert par Mackerras et la Cinquième de Chostakovitch par Ashkenazy . Il permet de retrouver Christoph von Dohnányi, alors principal conductor, aujourd’hui honorary conductor, de la formation londonienne, dans les Deuxième et Quatrième Symphonies de Brahms, captées respectivement les 28 juin et 4 février 2007, l’une au Royal Festival Hall, l’autre au Queen Elisabeth Hall.
Malgré l’état actuel de la discographie, surabondante pour ces deux œuvres, ces gravures offrent de quoi susciter l’intérêt du collectionneur et constituent, pour le novice, une introduction parfaite à l’univers symphonique de Brahms. Servies par un niveau instrumental de premier plan, et ce à tous les pupitres, ces prestations réjouissent sur bien des points : déploiement et développement naturels des lignes mélodiques (Andante – Allegro non troppo de la Deuxième), clarté polyphonique, progression dramatique (saisissante dans l’Allegro non troppo de la Quatrième), tension maintenue sans baisse de régime. Christoph von Dohnányi parcourt ces pages avec une justesse de ton permanente, mélange de virilité, de force contenue, de tendresse, d’émotion et de pudeur. Le chef allemand n’omet pas ce que cette musique comporte de fraîcheur et d’élan populaire (Scherzo de la Deuxième). Bref, l’impact procuré par ces témoignages ne s’oublie pas de sitôt.
Sébastien Foucart
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