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11/23/2008
Jean-Sébastien Bach : Concerto pour deux violons, BWV 1043
Antonio Vivaldi : Concerto pour deux violons, opus 3 n°8
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour violon n°5, K. 219
Jean-Marie Leclair : Sonate en ré majeur
Zoltán Kodály : Deux danses hongroises
Ernst Hermann Meyer : Concerto pour violon

David et Igor Oistrakh (violon), Naum Walter (piano), Gewandhausorchester Leipzig, Staatskapelle Dresden, Franz Konwitschny (direction), Staatskapelle Berlin, Otmar Suitner (direction)
Enregistré à Leipzig, Dresde et Berlin (1954-1965) – 104’11
Album de deux disques Berlin Classics 0184612BC (distribué par Intégral)







2008 n’est pas que l’année Karajan. Le centenaire de la naissance de David Oistrakh est sans doute moins marketé que celui de l’illustre chef autrichien mais nombre de labels y vont malgré tout de leurs rééditions plus ou moins inédites. Berlin Classics propose modestement un double album soigneusement présenté et agrémenté d’une notice tout à la fois copieuse, documentée et illustrée mais rédigée uniquement en allemand et anglais. Le premier disque comporte des enregistrements déjà disponibles en CD tandis que le second, celui qui intéressera sans nul doute le plus le collectionneur fervent, comporte la fort probable première édition en compact du Concerto pour violon d’Ernst Hermann Meyer.


Inutile de revenir sur les qualités superlatives du jeu d’Oistrakh, ni sur l’entente musicale avec son fils Igor : le BWV 1043 de Bach et l’Opus 3 n°8 de Vivaldi (abusivement qualifié de concerto grosso sur la pochette), enregistrés à Leipzig en avril 1957, en font foi. Il faut toutefois s’accommoder d’une approche et, surtout, d’un accompagnement (Orchestre du Gewandhaus dirigé par Konwitschny) bien dépassés aujourd’hui. Suit l’un des plus anciens enregistrements laissés par Oistrakh du Cinquième concerto de Mozart (février 1954). La Staatskapelle de Dresde, sous la direction, une nouvelle fois, de Konwitschny, se révèle moins intéressante que la prestation éblouissante, et prise à des tempi plutôt amples, du roi David. Une exécution parfaitement articulée de l’anecdotique Sonate en ré majeur de Leclair et Deux danses hongroises de Kodály aux savoureux accents populaires, toutes deux gravées en 1954 avec Naum Walter, concluent la première galette.


Ernst Hermann Meyer (1905-1988), auteur d’un imposant catalogue rarement défendu de nos jours, dédia son Concerto pour violon (1963/1964) à David Oistrakh qui en assura la création avec la Staatskapelle de Berlin et Otmar Suitner le 5 mars 1965. A en croire la notice, ces interprètes enregistrèrent l’ouvrage la veille et l’avant-veille à la Christuskirche de Berlin, la première ayant eu lieu à la Staatsoper. Ce témoignage, véritablement palpitant, et magistralement interprété par son dédicataire, permet de (re)découvrir une vaste partition, plutôt sombre et dramatique, qui évoque Chostakovitch mais aussi, dans une certaine mesure, Hindemith ; elle gagnerait à figurer au répertoire des violonistes. La Staatskapelle de Berlin empoigne cette musique comme s’il s’agissait d’un grand classique.



Sébastien Foucart

 

 

 

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