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11/03/2008
Dmitri Chostakovitch : Symphonie n°5, opus 47 – Sept Romances sur des poèmes d’Alexander Blok, opus 127
Yvonne Naef (mezzo-soprano), Juliette Kang (violon), Hai-Ye Ni (violoncelle), Philadelphia Orchestra, Christoph Eschenbach (piano et direction)
Enregistré en public à Philadelphie (septembre 2006 [Symphonie], mai 2007) – 78’15
Ondine ODE 1109-5 (distribué par Codaex)





Christoph Eschenbach signe son premier album Chostakovitch chez Ondine. La discographie du chef pour ce label finlandais permet de le retrouver aussi bien à la tête de l’Orchestre de Paris (ici et ici), dont il occupe le poste de directeur musical jusqu'à la saison 2009/2010, que du Philadelphia Orchestra.


Cette excellente captation live (public quasiment imperceptible) de la Cinquième Symphonie (1937) dispense de nombreuses satisfactions, à commencer par la qualité instrumentale de la formation nord-américaine, fidèle à sa réputation : à une sonorité somptueuse, un jeu collectif superlatif et un équilibre entre les pupitres souverain, en particulier entre les cordes et les bois, s’ajoutent des prestations individuelles de haut vol. Des premières mesures, qui accusent toutefois un léger déficit d’inquiétude larvée, jusqu’à la spectaculaire conclusion, empoignée dans des tempi plutôt amples, Eschenbach maintient la trame dramaturgique sans baisse de régime. Les contrastes imprimés dans un premier mouvement saisissant (quelle montée en puissance !) ainsi que l’élaboration du discours dans le Largo, interprété avec autant d’émotion que de pudeur, doivent être salués. Mais il est somme toute permis de regretter les quelques ralentis superflus en fin de phrase dans un Allegretto des plus dansants ou de préférer une lecture moins analytique mais encore plus fulgurante et tragique.


Associer musiques symphonique et musique de chambre dans un même disque n’étonne plus. Dans les Romances sur des poèmes d’Alexander Blok (1967), Eschenbach s’entoure de deux musiciens de l’orchestre dont il fut le directeur musical jusqu’il y a encore quelque mois. Sans démériter, loin de là, Juliette Kang et Hai-Ye Ni, au violon et au violoncelle, se situent quelque peu en retrait par rapport à un piano sonore et expressif, tandis qu’Yvonne Naef ne parvient pas à faire oublier Galina Vichnevskaïa qui conférait dans ce cycle plus d’impact dans une version inoubliable avec feu son époux au piano (EMI).


Prise de son SACD, notice exemplaire et traduite en français (à l’exception des textes de Blok), le tout logé dans un luxueux slip case : de quoi ravir les hifistes et les discophiles pointilleux.


Le site du Philadelphia Orchestra
Le site de Christoph Eschenbach


Sébastien Foucart

 

 

 

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