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09/14/2008
Stéphane Blet : Sonates pour piano n° 1, opus 6, n° 2, opus 9, n° 3 «Docteur Faust», opus 31, n° 4 «Renaissance», opus 40, n° 5 «Rédemption», opus 62, et n° 6 «Le Baiser de Satan», opus 135 – Suite érotique, opus 110
Jean Muller (piano)
Enregistré à Munich (juillet 2005) – 57’01
Polymnie POL 150 544 (distribué par Intégral)





Stéphane Blet est un (post)romantique: même si les «néos» de tout poil ont à nouveau le vent en poupe depuis une trentaine d’années, il serait aisé de s’en gausser – mais cela n’y changerait rien. Ceux qui, en revanche, résistent à la tentation de blesser à peu de frais la sensibilité d’un artiste préféreront donc écouter et tenter de comprendre ce brillant pianiste et compositeur fécond, qui, plus prolifique encore qu’un Bacri, a dépassé l’opus 200 avant même d’avoir atteint l’âge de quarante ans.


Dans ce disque monographique, on entendra Liszt, Rachmaninov et Prokofiev – rien de surprenant chez cet ancien élève de Byron Janis et chez celui qui, après avoir transcrit pour piano seul la Faust-Symphonie, intitule sa Troisième Sonate «Docteur Faust» – peut-être même aussi le Berg de l’Opus 1, mais surtout Scriabine. A celui-ci, Blet semble avoir emprunté non seulement les titres – «Rédemption» pour la Cinquième Sonate (2002), «Le Baiser de Satan» pour la Sixième (2005), Suite érotique – mais aussi la prédilection pour des sonates d’un seul tenant, six minutes, à l’exception de la Troisième qui ne dépasse toutefois pas le quart d’heure.


Dès la Première (2001) – le catalogue de Stéphane Blet en compte apparemment désormais huit – le ton est donné: entre inquiétude faustienne et messes noires scriabiniennes, c’est le portrait d’une âme tourmentée, sinon torturée. Même les six brefs mouvements de la Suite érotique, n’apportent pas de répit, que ce soit dans la narration que suggèrent les titres, de l’«Etreinte» initiale aux «Larmes de sang» conclusives, ou dans le climat musical (spectaculaire déferlement de violence de «Morsures»).


Quant à l’interprétation, on ne peut qu’approuver le jugement que le compositeur émet dans la notice (en français) sur Jean Muller (né en 1979), qui confère avec conviction et talent à sa musique les «dimensions orchestrales et spirituelles» requises.


Simon Corley

 

 

 

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