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09/06/2008
Hélène de Montgeroult : Etudes n° 62, n° 66, n° 99, n° 101, n° 104, n° 106, n° 107, n° 111 et n° 114 – Fugue n° 3 – Fantaisie – Sonate pour piano n° 9, opus 5 n° 3
Bruno Robilliard (piano)
Lieu d’enregistrement non précisé (21 et 22 février 2005) – 59’32
Hortus 048 (distribué par Symétrie)





Ce disque, dont Jérôme Dorival signe la notice (en français et en anglais), remarquablement détaillée, pourrait n’être que le complément sonore de la captivante monographie qu’il a consacrée à Hélène de Montgeroult (voir ici). Mais tout à fait en accord avec sa démarche, qui s’attache autant à rappeler l’importance de la pianiste et de la pédagogue qu’à sortir son œuvre de l’oubli, cette parution revêt par elle-même un grand intérêt. S’y révèle en effet une personnalité venue sur le tard et en autodidacte (hormis quelques leçons avec Reicha) à la composition, et dont la quasi-totalité des pièces, incluses dans son Cours complet de piano, achevé en 1812 mais sans doute commencé dès 1788, adoptent des formes brèves, principalement celle de l’étude (au nombre de cent quatorze). Bruno Robilliard interprète ici neuf d’entre elles, mais aussi une Fugue, une Fantaisie et la Neuvième sonate, dernière des trois de l’Opus 5 (vers 1804-1807), lui-même dernier des trois recueils de trois sonates chacun qu’elle a publiés.


Une fugue de Bach (Fugue n° 3)? Un Menuet de Haydn (Etude n° 101)? Une Fantaisie de Mozart (Fantaisie en sol mineur)? Une Bagatelle de Beethoven (Etude n° 99)? Un Impromptu de Schubert (Etude n° 62)? Une Etude symphonique de Schumann (Etude n° 114)? Une esquisse de l’Etude «Révolutionnaire» de Chopin (Etude n° 107)? Un Intermezzo de Brahms (Etude n° 104)? On pourra bien évidemment jouer à repérer toutes ces réminiscences ou prémonitions, mais aussi commodes et louangeuses ces références soient-elles, ce serait une erreur que de réduire la Marquise de Montgeroult à une épigone, une contemporaine ou une ancêtre de ces piliers du répertoire.


A moins qu’il ne s’agisse de montrer ainsi non seulement qu’elle connaissait et estimait ceux qui, dans le Paris de la Révolution puis de l’Empire, n’étaient pas encore tenus pour des classiques, mais aussi que sa façon d’aborder le clavier était en avance sur son temps. Quant à la Neuvième sonate, si elle illustre l’adoption du schéma classique comme chez certains de ses contemporains français (les frères Jadin, Ladurner), elle va sans doute au-delà dans son équilibre entre maîtrise et spontanéité, retenue et sensibilité. Une passionnante découverte qui devrait inciter les interprètes à s’intéresser à cette musique.


Le site des Editions Hortus


Simon Corley

 

 

 

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