About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

08/13/2008
Johannes Brahms : Concerto pour piano n° 1, opus 15 – Danses hongroises n° 1, 2, 3, 4, 5, 7, 11, 14 et 17 (*)

Nicholas Angelich, Frank Braley (*) (piano), hr-Sinfonieorchester, Paavo Järvi (direction)
Enregistré à Francfort (5-9 février 2007) et Paris (17 octobre 2007) – 74’22
Virgin classics 50999 518998 2 0






On attendait avec intérêt, voire impatience, Nicholas Angelich dans le Premier concerto (1858) de Brahms, œuvre à la mesure de sa personnalité et de sa technique, mais aussi de ses affinités avec le compositeur. Le pianiste franco-américain ne déçoit pas ces attentes, adoptant une imperturbable hauteur de vue plutôt que de mettre valeur la fougue romantique et passionnée du jeune protégé des Schumann: un jeu d’une parfaite maîtrise, sérieux et profond, très contrôlé, qui ne sort pas de ses gonds et qui, hormis quelques ralentis, ne donne pas l’impression de s’abandonner aisément aux effusions ou même de se prêter à l’héroïsme. Mais si l’on consent l’effort de le suivre sur ces chemins escarpés, on y découvrira un lyrisme d’autant plus précieux qu’il n’est pas galvaudé, se déployant dans des courbes superbement dessinées. L’accompagnement de l’Orchestre symphonique de la Radio de Francfort et de Paavo Järvi, qui en est le directeur musical depuis 2006, s’illustre plus par son entente avec le soliste que par sa qualité instrumentale.


Angelich redescend sur terre pour s’associer à Frank Braley dans neuf des Danses hongroises (1869/1880). Si tous deux se divertissent, c’est sans faire davantage de concessions: la mise en place est impeccable, avec une tendance à la raideur dans les passages rapides (friss), et les grands épanchements conservent toujours une belle tenue expressive.


Assorti d’une notice (en anglais, français et allemand) satisfaisante et informative, dont on pourra toutefois trouver surprenant qu’elle considère comme «imposant» l’effectif orchestral du Concerto, ce disque sera-t-il suivi par le Second concerto – et pourquoi pas avec Frank Braley? – complété par les douze Danses hongroises restantes? La logique comme la pertinence artistique de l’entreprise le justifieraient sans peine.


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com