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08/12/2008
Johann Sebastian Bach : Toccata et fugue pour orgue, BWV 565 – Partita pour flûte, BWV 1013 – Suite pour violoncelle seul n° 6, BWV 1012 – Sonate pour violon seul n° 1, BWV 1001 (transcriptions Makoto Nakura)
Carl Philip Emanuel Bach : Douze variations sur la Folie d’Espagne pour clavier (transcription Makoto Nakura)

Makoto Nakura (marimba, vibraphone, glockenspiel), Satoshi Sakai (marimba)
Enregistré à Kyoto (9-11 avril 2007) – 63’35
SACD Kleos classics KL5147






Plus que toute autre, la musique de Bach attire les adaptations les plus diverses et les plus inattendues: non seulement elle semble les supporter toutes sans dommage, peut-être parce qu’elle est intemporelle, mais, plus prosaïquement, elle permet à des instruments négligés qui, pour la plupart, n’existaient d’ailleurs pas encore à l’époque du Cantor, d’étendre leur répertoire à des pièces particulièrement inspirées et familières à un large public. La percussion n’est pas en reste et, sans remonter au trio de Jacques Loussier, Andreï Pushkarev, l’un des complices attitrés de Gidon Kremer, a popularisé ce genre d’adaptations d’apparence iconoclaste mais au fond très respectueuses de leur modèle. Sous le titre «Bach beat – A marimbist as pointillist», Makoto Nakura, originaire de Kobe mais établi à New York depuis 1994, propose à son tour un large échantillon de ses propres transcriptions pour marimba ou vibraphone.


La première partie de son programme semble vouloir étonner d’emblée l’auditeur en présentant deux pages originellement écrites pour clavier: la célèbre Toccata et fugue en ré mineur: assisté du marimbiste Satoshi Sakai, il l’interprète sur trois marimbas complétés par un glockenspiel, le deuxième marimba étant enregistré en re-recording. A trois, la difficulté est-elle contournée? Qu’à cela ne tienne: il s’attaque avec un seul marimba, qu’on n’imaginait sans doute pas capable d’un si beau legato et de sonorités proches de celles de l’harmonica de verre, aux Douze variations sur la Folie d’Espagne de Carl Philip Emanuel Bach.


La seconde partie de ce récital est dédiée à trois grandes œuvres de nature monodique: la Partita pour flûte en la mineur (au vibraphone), la Sixième suite pour violoncelle et la Première sonate pour violon (au marimba). Le vibraphone offre davantage de couleur et, grâce à sa résonance, évite la multiplication des trilles et notes répétées, le marimba ne donnant quant à lui qu’une définition assez flottante des notes dans les extrémités de son registre. Mais sur l’un ou l’autre de ces instruments, la musicalité de Nakura n’est jamais prise en défaut et s’il ne faut peut-être pas écouter le disque d’une seule traite, afin d’éviter que la monotonie ne s’installe, celui-ci va bien plus loin que la simple incongruité ou le goût du défi.


Le site de Kleos classics
Le site de Makoto Nakura


Simon Corley

 

 

 

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