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07/14/2008
Aaron Copland : Dance symphony
Serge Prokofiev : Concerto pour piano et orchestre n° 2, opus 16
Serge Rachmaninov : Prélude pour piano, opus 32 n° 12
Dimitri Chostakovitch : Symphonie n° 10, opus 93

Nikolai Lugansky (piano), City of Birmingham symphony orchestra, Ilan Volkov (direction)
Enregistré en public au Symphony Hall de Birmingham (21-23 juin 2007) – 107’50
Deutsche Grammophon 477 7445 (disponible exclusivement par téléchargement) – Notice en anglais






L’Orchestre symphonique de la ville de Birmingham a déjà été mis à l’honneur dans la série des DG concerts (voir ici) : est-ce pour cela que la routine guette cette nouvelle publication, dont la présentation semble moins soignée (la notice – en anglais seulement – attribuant à Prokofiev le Prélude de Rachmaninov donné en bis par le pianiste) ? Le choix des œuvres au programme paraît lui aussi empreint d’une certaine routine. Seule la Dance symphony (1924/29) constitue un choix original. Mettant en valeur leur dynamisme et leur cohésion, les musiciens du CBSO exécutent de manière irréprochable les trois mouvements formant cette partition qui relève largement de l’essai de jeunesse d’un compositeur talentueux, encore à la recherche d’un style propre (l’influence du Sacre du printemps de Stravinsky et de La Tragédie de Salomé de Schmitt y sont d’ailleurs perceptibles). Au demeurant, ce qui se cache derrière cette Dance symphony est, en réalité, l’arrangement par Copland de son ballet Grogh, inspiré au compositeur américain par le film Nosferatu lors de ses études à Paris, alors qu’il était l’élève de Nadia Boulanger. Et c’est une atmosphère effectivement inquiétante que l’orchestre (porté par des bois, des cuivres et des vents très assurés) parvient à transmettre.


Pour le reste, la déception l’emporte. On ne s’étendra pas sur l’interprétation sage et romantisante de – pourtant techniquement remarquable – Nikolai Lugansky dans le Deuxième concerto pour piano (1913/23) de Prokofiev, tant elle nous semble «hors-sujet» et si éloignée du style du jeune Prokofiev. A force d’arrondir les arêtes d’une œuvre révolutionnaire et sans concession, on en vient à se demander comment ce concerto parvint à scandaliser le public lors de sa création... Un «jour sans», peut-être, pour le pianiste russe ? À l’image d’un bis sans originalité aucune, Lugansky offrant le Prélude en sol dièse mineur (1910) de Rachmaninov, dont il est familier, mais qu’il restitue avec une sécheresse routinière et une raideur inhabituelle. Quant à la Dixième symphonie (1953) de Chostakovitch, elle est loin de déshonorer l’Orchestre de Birmingham et le jeune chef israélien qui le dirige pour l’occasion. Au fur et à mesure de son développement plus léger que terrifiant (… et peut-être un peu rapide, le Moderato initial paraissant s’écouler bien vite), on ne peut toutefois s’empêcher de se demander ce qu’apporte à une discographie surchargée cette version au son bien léché et finalement assez fade.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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