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12/21/2007
Robert Schumann : Phantasiestücke, opus 12 – Humoreske, opus 20
Sylvie Carbonel (piano)
Enregistré en l’Eglise Evangélique Luthérienne Saint Pierre de Paris (date d’enregistrement non précisé) – 57’51
M&A Classique JS223 (distribué par Intégral)
Passons sur la présentation quelque peu rudimentaire de cette publication, qui frustrera les amateurs de beaux objets, ainsi que sur la notice, maigre et même pas exempte d’erreurs typographiques. Penchons-nous plutôt sur ce programme Schumann, loin d’être le plus facile, offert par Sylvie Carbonel, pianiste relativement discrète, bien que n’étant pas à son premier coup d’essai discographique. Toutefois, comme rien n’est précisé à ce sujet sur la pochette, tout laisse à penser que ce disque est une réédition du programme Schumann publié il y a plusieurs années chez Skarbo.
Dans l’affirmative, la démarche se justifie tant ce piano maîtrisé, rigoureux et conscient de la nécessité de créer un imaginaire bénéficie aux Phantasiestücke et à l’Humoreske. Sylvie Carbonel saisit l’essence de chaque pièce de la première œuvre tandis qu’elle ne dissout jamais le fil du discours de la seconde, si difficile à construire.
Dans les Phantasiestücke, si la pianiste est apte à la sérénité (Des Abends), se joue des contrastes entre rêverie et grotesque (Fabel) et se fait narratrice (In der Nacht), son piano manque parfois de rondeur dans le son, d’abandon et d’ardeur juvénile. Rien de rédhibitoire, néanmoins, d’autant plus que l’Humoreske polarise l’attention par le ton juste adopté, entre confidence et exubérance contenue, ainsi que par un jeu finement ouvragé. Ne négligeant pas la tendresse, bannissant tout alanguissement, Sylvie Carbonel éclaire les contrastes sans les appuyer tandis que le chant se fait souvent profond.
Le site de Sylvie Carbonel
Sébastien Foucart
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