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08/27/2007
Albert Roussel : Sonatine, opus 16 – Doute – Prélude et Fugue, opus 46 – Des heures passent, opus 1 – Conte à la poupée – L’Accueil des Muses – Petit canon perpétuel – Suite, opus 14 – Rustiques, opus 5 – Trois pièces, opus 49

Désiré N’Kaoua (piano)
Enregistré à Barbuise (août 2006) – 89’53
Album de deux disques Polymnie POL 150 442 (distribué par Intégral)



En s’intéressant la musique pour piano de Roussel, Désiré N’Kaoua et Polymnie font œuvre utile, car il y a ici beaucoup d’essentiel et peu d’accessoire, l’ensemble se tenant au même niveau que les pages symphoniques qui ont davantage fait pour la renommée du compositeur: la parenté est d’ailleurs évidente entre la Sonatine (1912) et l’univers du Festin de l’araignée, exactement contemporain.


Même si cette “intégrale” n’est pas tout à fait complète – il y manque la version pour piano, établie par Roussel lui-même, de son Segovia pour guitare – N’Kaoua se fait le serviteur fidèle et dévoué d’un corpus qui a sans doute souffert du voisinage de Debussy, à la mémoire duquel est dédié le poignant Accueil des Muses (1920), et de Ravel, avec lequel il entretient davantage d’affinités. Et la solidité de son écriture ne l’empêche pas de se poser comme un successeur de Chabrier, avec des “pièces de genre” qui vont bien au-delà des conventions, comme, dès l’opus 1, le recueil Des heures passent (1898), mais aussi les Rustiques (1906) ou même le petit Conte à la poupée (1904).


Mais bon nombre de ces partitions valent par elles-mêmes, indépendamment de toute comparaison, que ce soit l’étonnant et concis Doute (1919) et, surtout, la Suite en fa dièse (1910) et les Trois pièces (1933), dont il est difficile de comprendre pourquoi si peu d’interprètes les mettent à leur répertoire. Le piano de Roussel ne bénéficie certes pas des séductions de son orchestre, mais même lorsqu’on aborde le registre des pièces de circonstance, la qualité de facture demeure impeccable, que ce soit dans le Petit canon perpétuel (1913) ou Prélude (1934) et Fugue sur le nom de Bach (1932), typiques de la maîtrise à la fois puissante et sereine de la dernière période.


Malgré une prise de son qui fait ici ou là penser à un enregistrement public (souffle du pianiste, bruits divers), un montage parfois trop audible et une notice un peu floue de Michelle N’Kaoua, ce double album constitue un témoignage précieux en faveur d’une meilleure connaissance de l’art de Roussel.


Le site de Désiré N’Kaoua


Simon Corley

 

 

 

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