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08/27/2007
Hans Werner Henze : Lucy Escott variations – Variations opus 13 – Une petite phrase – Präludien zu “Tristan” – Cherubino – Toccata mistica – Sonatina 1947 – Sonata per pianoforte

Jan Philip Schulze (piano)
Enregistré à Munich (10-12 novembre 2005) – 79’44
col legno WWE 20250 (distribué par Intégral)



D’un minutage très généreux, cette publication présente l’essentiel de l’œuvre pour piano de Henze (manque principalement la fantaisie Pulcinella disperato de 1992), apportant un éclairage nouveau sur une personnalité dont on connaît les opéras (Le jeune lord, Elégie pour de jeunes amants, ...), les dix symphonies et la musique de chambre: une sorte de jardin secret à propos duquel la notice, subtile et informative (en allemand, anglais et français), de Jan Müller-Wieland, parle de “sentiers broussailleux”, suggérant ainsi un rapprochement inattendu mais pertinent avec Janacek, autre grand compositeur lyrique. L’initiative est d’autant plus intéressante qu’elle couvre près de soixante ans de sa production, y compris un inédit et trois premières discographiques, et qu’elle est confiée à un pianiste avec lequel il a souvent travaillé, Jan Philip Schulze.


Elle permet en outre de partir à la découverte d’un Henze plus intime et plus concis, la partition la plus développée, la webernienne Sonata per pianoforte (1959), dépassant à peine le quart d’heure. Mais on y reconnaît aussi bien son grand raffinement d’écriture, dès la néoclassique Sonatina 1947 et les schönbergiennes Variations opus 13 (1948), et son penchant pour une inspiration dramatique: un air de Bellini comme thème des Lucy Escott variations (1963); Une petite phrase (1984) proustienne pour le film de Schlöndorff Un amour de Swann ou bien, encore tout récemment, quatre Préludes pour “Tristan” (2003), comme improvisés, tour à tour énigmatiques, rudes, passionnés et badins – une libre méditation sur Wagner bien davantage qu’un travail épigonal fondé sur des citations ou références, ce que ne sont pas en revanche les trois légères et divertissantes “miniatures” Cherubino (1981). Enfin, avec son titre busonien, la Toccata mistica (1994) tient de ces tempêtes que Henze déclenche à l’orchestre dans ses symphonies ou ses opéras.


Un disque utile et attachant, bien à l’image d’un créateur protéiforme.


Simon Corley

 

 

 

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