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08/16/2007
Ludwig van Beethoven : Symphonies n° 1 et n° 2

Polska Filharmonia Kameralna Sopot, Wojciech Rajski (direction)
Enregistré à Sopot (2006) – 57’01
Tacet S 157 (distribué par Intégral)



Avec la Philharmonie de chambre de Pologne qu’il a fondée en 1982, Wojciech Rajski grave une intégrale des Symphonies de Beethoven pour Tacet: une entreprise pas extraordinairement originale, qui semble avant tout destinée à servir de prétexte à une démonstration du «Tacet real surround sound» et de la technique «tube only» développés par la firme allemande. Comme l’explique longuement la notice (en anglais, allemand et français, dans une traduction pas toujours très idiomatique), ce SACD vise à permettre à l’auditeur, moyennant une installation appropriée de type «Surround 5.1», de se plonger dans la partition: l’orchestre est ainsi réparti autour de lui, avec un degré de détail allant jusqu’à faire entendre à sa gauche, en arrière, la première trompette et, sur le côté, le second cor (et, de même, à sa droite, en arrière, la seconde trompette et, sur le côté, le premier cor)...


Indépendamment de ces éventuels progrès techniques, l’interprétation se révèle convaincante, même si les deux premières symphonies se prêtent sans doute plus aisément à l’approche retenue par Rajski, typique de la «fusion» actuellement en vogue, dans le répertoire classique et romantique, entre apports des «baroqueux» et instruments modernes: un Beethoven puissant et dynamique, à l’effectif réduit, aux tempi vifs et aux reprises intégralement respectées (y compris lors du retour du Menuet ou du Scherzo), animé par une forte motricité, avec des sforzandi cinglants, voire rageurs.


L’articulation détachée et le vibrato économe suscitent d’autant moins un sentiment de sécheresse que le lieu de l’enregistrement – une église de Sopot, station balnéaire de Poméranie qui est le siège de l’orchestre – possède une acoustique sensiblement réverbérée, mettant en valeur des pupitres qui offrent pour la plupart une sonorité plus que satisfaisante. Dans les mouvements vifs, l’agitation permanente et le souci de renouveler sans cesse la vision de ces partitions versent parfois dans l’instabilité ou le maniérisme, mais il est difficile de résister à un tel élan, comme dans l’Allegro con brio de la Première (1800). Les mouvements lents ne sont pas négligés pour autant, ne sacrifiant ni la souplesse du phrasé ni la rondeur des timbres: le Larghetto de la Deuxième (1802) est ainsi tout de grâce et légèreté, avec des demi-teintes remarquablement soignées.


Le site de Tacet


Simon Corley

 

 

 

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