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Phi-Phi sur la route

Lausanne
Opéra
07/08/2014 -  et 9 (Lausanne), 11 (Vichy) juillet 2014
Henri Christiné : Phi-Phi
Alexandre Diakoff (Phidias, sculpteur), Sarah Pagin (Aspasie, arpète), Aurélie Jarjaye (Madame Phidias), André Gass (Ardimédon, prince étranger), Yannis François (Le Pirée, domestique), Guillaume Paire (Périclès, homme d’Etat), Turiya Haudenhuyse, Alexandra Hewson, Léonie Renaud, Elodie Tuca, Marina Viotti, Hélène Walter (Modèles)
Ensemble instrumental de l'Opéra de Lausanne, Jacques Blanc (direction musicale)
Gérard Demierre (mise en scène), Sébastien Guenot (décors et costumes), Yannis François (chorégraphie)


(© Marc Vanappelghem)


Fins calembours, bons mots grivois, allusions sexuelles des plus explicites, refrains entêtants... on comprend pourquoi l’opérette Phi-Phi d’Henri Christiné, sur un livret d’Albert Willemetz et de Fabien Sollar, a été un succès phénoménal à sa création au Théâtre des Bouffes-Parisiens en novembre 1918, où elle sera jouée trois ans sans interruption, affichant 1500 représentations. L’Opéra de Lausanne vient d’en proposer une version pétillante dans le cadre de La Route Lyrique. En 2010, le directeur Eric Vigié a eu l’heureuse idée de mettre sur pied un spectacle suffisamment léger en termes de décors ainsi que d’effectifs vocaux et orchestraux pour pouvoir le présenter sur les places ou dans les salles des fêtes des petites bourgades entourant Lausanne, en faisant appel à de jeunes chanteurs de la région. La Route Lyrique était née. Pour une fois, c’est l’opéra qui va à la rencontre des spectateurs et non l’inverse, le symbole est fort. L’opération a été répétée en 2012, puis cette année avec Phi-Phi. A noter que La Route Lyrique 2014 se terminera à Vichy.


Le sculpteur Phidias, dit Phi-Phi, a reçu commande d’une statue. Il se met alors immédiatement à la recherche de deux modèles pour représenter respectivement la vertu et l’amour. Dans un décor mêlant l’antique et l’art déco, le metteur en scène Gérard Demierre livre une version légère et exubérante de Phi-Phi, pleine de clins d’œil. Sans jamais tomber dans la vulgarité, il propose un spectacle sensuel et particulièrement évocateur, grâce à un astucieux dispositif d’ombres chinoises derrière des paravents, qui permet de suggérer sans rien montrer. Il faut dire qu’il est aidé dans sa tâche pour une équipe de jeunes chanteurs pimpants et talentueux, qui sont tous aussi de très bons acteurs, emmenés par le truculent Phidias d’Alexandre Diakoff. La fosse, composée de musiciens de la Haute Ecole de Musique de Lausanne, n’est pas en reste. Près de cent ans après sa création, Phi-Phi n’a pas fini de dérider et d’émoustiller le public.



Claudio Poloni

 

 

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