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Un programme bref et inhabituel

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
10/12/2013 -  et 13 octobre 2013 (Gent)
Joseph Canteloube : Chants d’Auvergne: «Baïlèro», «L’aïo dé rotso», «Lo fiolairé», «La délaïssádo», «Lou boussu» et «Lou coucut»
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Symphonie n°6, opus 74 «Pathétique»

Anne Sofie von Otter (mezzo)
Brussels Philharmonic, Hervé Niquet (direction)


H. Niquet, A. S. von Otter (© Eric Manas/Ewa-Marie Rundquist)


En résidence au Bozar, Hervé Niquet dirige ce samedi soir le Brussels Philharmonic dont il est le premier chef invité. Programme bref et inhabituel : quelques Chants d’Auvergne (1923-1930) de Canteloube – les fidèles du Bozar se souviendront peut-être qu’il y a deux ans, Olga Pasichnyk et Michel Tabachnik en avaient proposé quatre en plus – et la Sixième Symphonie «Pathétique» (1893) de Tchaïkovski, soit un peu plus d’une heure de musique seulement alors que le prix des places n’a pas été revu à la baisse.


La première partie ne déçoit pas : Anne Sofie von Otter caractérise ces quelques chants avec malice et les colore au mieux malgré un medium quelque peu éteint et délavé. Le timbre reste néanmoins attrayant et la ligne de chant soignée tandis que le dialogue avec l’orchestre, en particulier les bois, s’ajuste bien. Avant d’accorder en bis un autre Chant d’Auvergne, la mezzo suédoise s’adresse au public en reconnaissant, programme de salle en main, qu’il est bien difficile de comprendre le texte mais elle espère qu’il a quand même apprécié la musique. Elle n’a pas tort : incorporer les paroles sans adjoindre une traduction en français et en néerlandais ne présente absolument aucun intérêt.


En seconde partie, Hervé Niquet privilégie les grandes lignes sur les détails. Cette Pathétique paraît intense, concentrée, burinée mais, trop schématique, elle s’avère bien anecdotique. Le choix des tempi pose question. L’Allegro molto vivace, clairement découpé, affiche une vitalité idoine mais l’Adagio lamentoso repose sur une dynamique trop sommaire et, par conséquent, perd de sa substance. L’Adagio introductif est pris trop rapidement, comme s’il s’agit d’un Allegretto, mais l’Allegro con grazia, correctement cerné, s’écoute sans déplaisir. Quelques passages peu précis ne remettent pas fondamentalement en cause le travail de l’orchestre, dans l’ensemble bien ordonné, malgré des cordes anonymes et des cuivres parfois tonitruants.


Le Brussels Philharmonic réapparaitra au Bozar à deux reprises cette saison, d’abord le 7 décembre sous la direction de Jun Märkl, dans la Turangalîla-Symphonie de Messiaen, ensuite le 7 février, cette fois avec son directeur musical Michel Tabachnik (Syntax 0.1 d’Ivan Fedele, Second Concerto pour violon de Mendelssohn, avec Ray Chen, Première Symphonie de Brahms). Quant à Hervé Niquet, il se produira de nouveau dans la Salle Henry Le Bœuf le 19 février prochain avec Le Concert Spirituel dans Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour de Rameau.


Le site d’Anne Sofie von Otter
Le site du Brussels Philharmonic



Sébastien Foucart

 

 

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